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Affichage des articles du mars, 2015

Je sature mon corps

Je sature mon corps; Je sature mon corps; Je sature mon corps; Je sature mon corps. Je sature mon corps Avec des friandises et des mots exquis  Qui sortent de ma bouche. Mes lèvres   d'amidons et mon cœur  De Croate me permet   de te parler à toi, l'ombre de mon ombre; L'ombre de   mon ombre; Le nombre de ma nombres. Je t'aime comme une glace à la vanille  Encore au frigidaire; Je t'aime comme un ours polaire Qui ne sait où   est niché son igloo. Je m'aime aussi; J'aime mes os, je suis tactile avec mes os; J'aime mes cartilages   costaux, mon humérus, ma carpe, mon métacarpe, mes phalanges, mon fémur; Mon coccyx, mon ischion, ma scapula; Mon rachis cervical, mon atlas, mon sacrum, mon talus, mon tarse,mon métatarse, mes orteils; Mon calcanéum. Mais j'aime aussi les tiens. C'est là la grandeur d'âme de l'homme. Aimer les os de l'autre sans se soucier De l'apparence de sa peau. Je fais partie de la nature humaine; Je suis un espri

Parcelle du monde

Avertir le coeur que Son chant ne va pas Vers l’habitacle de la voiture Sans frein qui roule Vers les États-Unis. Ma pensée exagère toujours un peu Lorsque je téléporte une main  Sur ton épaule. Par mon visage; Je peux modifier la plasticité D’une parcelle du monde. Les bouches creusent petit à petit La terre; Et je laboure, je laboure Pendant que ma voix S’entête à crier des blagues Au petit être qui m’habite. Inverser le bruit de la fécondation Pour en faire un vase translucide Dans lequel le foetus S’octroie une lumière parmi les lumières. Chasse mon ombre! Chasse mon ombre!  Avertis les arbres que leurs feuilles Ne sont que des dos; Que leurs branches ne sont que des bras Et qu’une mer emportera la forêt  Sous un soleil de Provence. Je ne réfléchis pas aux conséquences  De mes pensées qui ne sont que des  Actes de naissance. Mon bruit est un bruit qui fait le tour De ton corps; Je ne suis pas celui qui va et

Rien de Rien

Ordre Fantasme Ordre Par-delà les nuages et les MASSES mouvantes Je cherche dans l'ampoule la lueur qui me fera chavirer puisque rien ne se perd, tout se transforme. Je peux me transformer. Je suis une molécule tentaculaire qui ne sait agir qu'en conséquence de sa bêtise et de son incapacité à agiter un drapeau lorsque la guerre est finie. Verre dans ma main, Je me remémore le pain que j'ai goûté hier. Il était dur, Je suivais ses miettes jusqu'à mes globes oculaires RIEN DE RIEN ? Miette de Rien ? Tendre la peau Tendre est la peau, avant de la goûter Je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale, je ne suis pas cannibale

Soldat connu de tous

Couteau au pied d'une mésange, Assis sur le rebord d'une falaise Je pense aux éclatements de nuages Qui sévissent dans le pays. Par mes yeux, mon front et mon orteil, Je vais vers l'autre avec un ballon caché dans ma main. Je le jette, Les chiens accourent, Un immeuble tend une fenêtre pour l'attraper, Des organes princiers s'écartent dans mon corps, Je visite une dernière fois ma ville Et je fume ma cigarette devant la tombe du soldat connu de tous.

Borgne roi

Borgne roi; L'hôte sans lendemain Qui versifie les étoiles de mer Comme des mercredis ou Les enfants agitent Leurs ballons devant leurs professeurs. Urne de nuit furieuse Saturne tourne autour de Mars; Un doigt de fée se compte sur les branches D'un arbre que le soleil foudroie De sa lenteur et de sa chaleur monotone. Corps et âmes, âmes et biens; Dans mon étrange film sans parole Je coupe des parcelles de noirs pour En faire une sculpture névrosée Qui s'agite derrière moi comme une ombre. Ouvrir la fenêtre quand la porte est fermée; Le ciel se penche, On voit son cul.

Le loup

Dans la bouche de mes lèvres De ma lune gonflé gonflée, Il y a des corps que l'on comprend Enfin. Dans les lèvres de ma bouche De mon sommeil, Il y a un appendice que je n'arrive Pas à retirer. Dans l’œil de mon foie De mon visage enflé, Il y a un écosystème sans cesse Renouvelé. Chasse aux loups, Chasse aux loups, La chasse aux loups est ouverte, Loupe-fusil dans la main De mon bras De mon verbiage sans fin. Je tue le loup, Je fixe ses paupières Et je le tue, Avec une certaine aisance, Une certaine distinction. La forêt est plus verte Que la morsure sur mes lèvres. Je tue le loup, Je le tue. Parfois, j'écris sur mes portraits De famille Les derniers mots prononcés par Ce loup. Il n'était pas bavard Mais il disait des choses Très juste. C'était un loup intelligent. Je l'ai tué Ce loup. Son ombre s'enracine Dans mon cœur de tueur De loup, Je sens son haleine, Son poil triste Qui n'attend qu'une care

Je ne suis qu'odeur

Le danseur nuptial et Sa traîne blanche, Hurler, huuuurrlller Aux oreilles d'un sourd animal, végétal en mouvement Courant aux portes Des convives Que l'on n'a pas invité. Dévorer les portes, Les clefs, La fleur en plastique Se fane, Manger, mannnnngger, Encore et encore, Des petits chocolats Et du pain, Du fromage, Des ailes de licorne. Allons là ! Non, allons là ! Non, allons là-bas ! Chercher le miroir aux Mills fissures, Le miroir où se cachent Les visages-avirons, Les visages-avirons Hantant les siècles, Des cercles de moustiques Passent dans le ciel Bordé par des mains Aventureuses, Des mains sans âges Que l'on devine derrière Des nuages. Possssstillonner!Posssstillonner ! Possstilloner ! Battre la table sur laquelle on pose Des fourchettes, Des cuillères, Des couteaux, Des fourchettes, Des cuillères, Des couteaux, Des couteaux, Des fourchettes, Des cuillères. Que la boooucccche fasse une fauttteee !! Que la boooucche f

Mes pensées m’obsèdent

Mes pensées m’obsèdent; Je suis obsédé par mes pensées; Je suis mes pensées obsédantes; J'édente mon obsession de mes pensées; Je pense que l'aube cesse; La laisse du je pense l'autre; Je me penche sur mes pensées d’abcès; Les pansements pensifs s’épanchent sur mon obsession; Je pense donc je m'obsède.

Croche, croche, croche

Croche, Croche, Croche, Accroché le neveu de ma tête A mes pieds, Croche, Croche, Croche, Les ombres s'emballent Sur la plage De pages blanches, Croche, croche, croche, Les voitures roulent Sur le pont arc-en-ciel, Les télévisions intérieures Diffusent ma foi, Je passe devant un appartement Au cinquième étage D'un immeuble En forme de lune, Croche, croche, croche, Je mets ma main au feu Et mon sexe dans l'eau, Je téléphone aux corps meurtris Pour leur faire part De ma douleur, Croche, croche, croche, J'attends que le monde S'enroule sur lui-même Et que j’exile mes cheveux Vers des contrées inconnues. Croche, croche, croche, Le cheval à dix pattes, Le cheval à cinq pattes, Le cheval à une patte, L'homme à six poils, L'homme à deux poils, L 'homme à un poil. Croche, croche, croche, Achever le livre de ma Bouteille de lait, Chanter l'hospitalité Des peaux, Couvrir de mon œil Les routes et les rues, Consolid