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Affichage des articles du août, 2015

Crâne enneigé

Crâne enneigé. Soupe à la tomate et au potiron. Graine de sésame au fond du sac. Laine parcourant le corps Lorsque celui-ci est en vie. Dormir près d'un soleil, Saturer d'or les quelques souffles Qui me régénèrent. Encre au pied, Écrire ses hormones sur une falaise. Couvrir sa main d'un oiseau Et miauler, miauler En attendant le désert Toujours lent, Toujours lent, Le désert cloîtré entre Deux vertèbres. Ventre pyramidal. Chaussure en crayon. Table affalée sur une chaise. Le vin déborde. Le vin déborde.

Cut-up déperso-médico-politico-footballistique

J’existe, dit un sujet, mais en dehors de la vie réelle… Mon individualité a complètement disparu ; la manière dont je vois les choses me rend incapable de les réaliser, de sentir qu’elles existent. Même en touchant et en voyant, le monde m’apparaît comme une gigantesque hallucination… J’ai parfaitement conscience de l’absurdité de ces jugements, mais je ne peux les surmonter. Pour réellement comprendre le mystère du cerveau conscient, donc en trouver l’explication, je crois qu’il faut d’abord faire une vraie place à la conscience (et plus généralement, au psychisme, qu’il soit conscient ou inconscient). Il faut la rattacher à un principe explicatif que ne contient pas le niveau descriptif. La principale évolution que je constate ces dernières années concerne le physique des joueurs. Aujourd’hui, ce sont des athlètes très vite et très tôt dans leur parcours. Actuellement, au très haut niveau, tous les joueurs sont extrêmement bien préparés à la compétition. Et puis, chez ces jeunes, le

Verbe à l'ombre

Verbe à l'ombre, Verbe à l'ombre, Je mets mon verbe à l'ombre. Des effets de l’œsophage se ressentent Au niveau de ma poitrine. J'ingurgite un nuage Puis l'avale Avant de m'élever Vers la sortie de route. Un ours molaire parcourt ma bouche, Je vois d'un œil douteux Les fissures sur mes mains. Une armoire à glace se regarde A travers une porte. Des langues sans domicile Dorment sur mes pieds. Je viens d'ouvrir une boîte à souvenir. Que c'est beau ! J'y découvre la lenteur et la monnaie, Des visages et des torpeurs. Un arc-en-ciel flotte au-dessus de ma tête. Je médite. Je médite.

Mon cinéma est rare

Vide à plat, Les étoiles ont des fourmilles aux pieds. J'attrape la lenteur avec un lasso. Mon cœur est fait de citadelles Impénétrables et de lapins coupés en deux. Le jour a du plastique aux yeux. Je ne me réjouis pas de l'attente devant Un magasin de friandise. Les automates ont des yeux rouges. Je prends la main d'un robot Et l'emmène au cimetière. Les corbeaux enfantent des colombes. Le monde devient une route à tête de nœud. J'écarte les bras et laisse tomber Un mannequin de sa chaise. Mon cinéma est rare. Mon cinéma est rare.

Je mange mon futur avec appétit

Rouge, bleu et blanc. Les étoiles ont des cernes sous les yeux, Je tord mon corps dans tous les sens Pour le réveiller, Lui donner un élan, Mais il refuse, Se jetant dans une rose douillette Aux bras musclés. Ma main se cache un peu partout, Sous les rues, Sous le ciel, Sous les corps, Ma main est mon ami, Mon sentiment que je parcours Avec délectation. Des avions sans queue ni tête Volent autour de mon nid, Je penche les fantômes Qui m'ont absorbé, Un ours en peluche sort la tête de l'eau, Je mange mes vertèbres a l'ombre D'un moment. Quand est-ce que je vais enfin pouvoir pouvoir? Ma queue fini son déjeuner, Je l'emmène sur un terrain de foot Pour qu'elle joue un peu à la baballe. La bataille qui agite mon passé Met sur le devant de la scène Une armée de lutin et une armée De phœnix. Le sable est bien plus doux Quand c'est une pierre. J'avale mon somnifère Pour oublier le fait que ma nuit N'a pas de fond Mais a une forme, Celle de ma tête qui trans

Balade de la tête

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Ma langue propose

Une décennie fond en décembre, Des places de parking vides construisent Des voitures, Un parc en forme de lettre se positionne Entre deux mots. Ma main gît au milieu d'un planisphère, Je tourne autour de la fusée Qui m’emmènera aux Seychelles. Des enfants secs mangent une pastèque, Un écran se ferme sur le réel, Des tourterelles s'envolent Dans mon placard, Je laisse mon corps jouir Avec la crainte d'être recouvert. Une mésange cambriole mon cœur, Je ne sais pas où ma fenêtre est passé, Peut-être dans l'estomac de cette femme Que je ne connais pas. Les murs auscultent mon dos, Un lapin chasse les firmaments Et une carotte tourne autour du soleil Pour arrondir les angles. Ma langue propose, Mon ventre dispose Et mes pieds s'en vont.

Il faut que j'ouvre une tomate en deux

Un mental s'enracine dans un champ de blé. Des dés sautillent entre mes doigts. Je vois le ciel titubé, Un aileron de requin écorche Un nuage. Il faut que j'ouvre une tomate en deux, Il faut que j'ouvre une tomate en deux. Je ne sais pas pourquoi, Mais il le faut. Mes doigts ont deux ongles équilatéraux. Un cheveu tombe dans la soupe, Je peste contre les murs, Ils me le rendent bien. Un corps se fait avoir En vendant sa peau à l'ours. Le monde a de l'or sur la tête Et une veste au pied. C'est la mort qui s'est enfuie Je ne sais où. Il faut que j'ouvre une tomate en deux.

L'horloge coupe du bois

Des langues-rues Font couler mes hématomes. J'attrape un lance-pierre pour payer Mes horaires. Une horloge suinte la peine Et fait courir ses aiguilles Dans une botte de foin. Un chapeau écrase une vieille dame Sur la chaussée, Des sols s'ouvrent pendant Le solstice d'hiver. Je pose ma main sur le crâne De l'autre Et je prie, Je prie pendant cent ans, En attendant que la pluie tombe, Que les hommes rouges Désengorgent le monde. Je gratte mon oreille Pour y découvrir un son. Une escapade à Paris Au mois d’août, Je me perds entre les lignes, Sirotant un rond point. Une heure est passé. L'horloge coupe du bois Dans mon immeuble.

Un sens court

Un sens court, Un sens court, Un sens court dans tous les sens. Mon corps est guéri par la pluie, Je verse ma main dans la main d'un autre Et l'ordre des choses devient une odeur Lorsque je somnole. Des pensées m'attrapent, Une vache minaude dans son enclot, Le siècle a des boutons de fièvre Et mes vertèbres brassent de l'air. Je fais couler sur mon cou Les étonnantes fleurs Debout. Un ballon s'envole au-dessus D'un évier à cœur ouvert, Des toilettes écrivent Aux fenêtres de s'en aller, Je pose mes pieds dans l'ombre, Je suis rassuré.

Le ballon

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 L e  B a ll o n