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Affichage des articles du janvier, 2017

L'assiette

Sous l'assiette, Il y a un crabe. Un crabe blanc. Dans la cuillère, Il y a de l'herbe. J'avale le crabe. Je dors dans l'assiette. Je mange l'herbe Devenant une vache bleue. Sous le ciel il y a les hommes Et au-dessus du ciel Il y a les morts. Et les avions. Et les avions morts. Sous le ciel il y a les immeubles. Les meubles. Les chats. Les appartements. Les dorures. Sous la terre, Il y a aussi les morts. Et du marbre. Il y a des gens. Des gens. Des loups.

Messie

Le petit bateau coule dans l'eau. Un homme assis debout couché Tente d'attraper la lampe Accrochée aux cils de sa femme. Un oiseau rend difficile La circulation des avions Dans les airs. Une soucoupe volante tombe Dans un verre. Dieu est un tout, Alors je cuisine pour lui. Une centaine de gens Attendent l'arrivée du Messie. Un miroir avale un serpent. La bouche est lumineuse. Elle est au-dessus de Paris. Une lune trempe la mort Dans un bol de vie. Un chat coupe le sol En deux ronds distincts. Les ténèbres sont plus doux Au paradis. Un long nez sent le parfum D'une femme en Argentine. Un couple de Viking S'enlace et font tomber Leurs cornes dans la mer. Une cicatrice chasse la peau. Tout le monde est bleu, Sauf la mer.

Une balancoire

Un monde s'étiole comme une fleur. Des danseurs montent la garde Au-dessus de Paris, Une gomme trempe un crayon Pour lui faire avouer Ses méfaits, Une balançoire avance Jusqu'à la fenêtre, Un bébé mange un chien, Il devient fort comme le géant vert. Une lune lugubre gobe Un arbre. Des petites histoires se font la malle Et on a plus de récit. La peinture du monsieur est verte, Son téton est rose, Son pied est blanc. Une chaise casse les pieds D'une table. Des miroirs s'entendent pour divertir Les corps. Le long nez de l'homme rouge Devine l'odeur de l'espace. Espace entre les vins, La goutte qui fait déborder le verre De lait. Écriture manquante.

Le petit ventre

Le petit ventre du monsieur A tête verte Se rétracte. Un ange passe près d'un champ, Il y dépose un bébé, puis deux. Le silence des vêtements Est lourd à porter Pour la dame en noire. Un couple de visages Perce une fenêtre Pour vendre à la crier. Une porte s'insère Entre les côtes d'un vieillard. Il cherche au beau milieu de la mer Le petit ventre du monsieur A tête verte. Une lune trempe dans un verre d'eau. Le serpent gras entoure la Tour Eiffel. Les vieux sages transitent par bateau. Une écume oubliée Et les nombrils s'endorment.