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Affichage des articles du août, 2017

La faucheuse et le printemps

La faucheuse tombe dans les bras Du printemps. Des lucioles remplacent les chaises Et l'on ne sait où s'asseoir. Les joues creuses trempent Le pain dans le four. Un écart de 100 mètres sépare Le premier homme sur la lune Du premier homme sur Terre. On postillonne des chats Dans le visage des emmurés. Des poumons aux yeux, On respire la main d'un condamné. Chercher l'église la plus proche Pour se vider. L'enfant Dieu crée des temples Et pose son imperméable Sur une punaise morte. Il peint les visages, Des routes Et un vieux qui roupille. La liquidité des lunettes Fait de nous des humains éblouis, Des singes Provençaux.

Linge sale

L'oiseau pense que le monde est divisé en quatre. Une truie se sert à manger dans le frigo. Je marche seul sous mon cœur Et j'entends par la fenêtre les hommes Discuter de la guerre. Une épée crasseuse tombe Sur le champ de bataille. Des lampes illuminent Le dernier cimetière Existant. On pense à la mort Comme on pense au linge sale Qui reste sous l'évier. Des ordures ménagères S'amoncellent sur mon crâne Griffé par le temps. Triste étoile Qui ne sait à qui montrer sa culotte.