Mickael Berdugo Bakurael

Le poids Du monde Sur le dos de Dieu. Un corps se déplace De ligne en ligne, Une main sous Le matelas Qui attrape La poussière. Le nombril Qui empêche De vivre. Un bébé Signe Des chèques Pour sa garderie. Combler Le vide Avec de l'eau Plate.

C'est l'été, Les forêts Cachent des ombres. Il y a le sol Et sous le sol Y a le sous-sol Et ainsi de suite, La guêpe S'enterre toute Seule pour ne plus Entendre son bzzzz Qui lui tue L'oreille Gauche. C'est l'été, Les nuits Dépassent le ciel bleu Et ouvre un monde Nu, Le sexe à l'air. Chapeau Sur le bras gauche, Je fais parler Mon squelette Avant qu'il Ne s'en aille.

Un vaste monde Dans une longue veste. Des miroirs s'installent Dans la jungle. Une otite pour Le roi De Metz. Des cigognes Se bourrent Les ailes Et éventrent Le ciel. Une fenêtre Bleue face à soi, Des trottoirs En soi.

Un requin-marteau Tape dans le sol Pour retrouver Sa nageoire. Des pygmées Montent Au dos du soleil Et cavalent Dans l'espace. L'herbe qui pousse Est comme une planète Qui se trompe De population. Sortir de sa voiture Et dire « salaud ! » A une place de parking. Les cigarettes S'éteignent Le samedi. Shabbat, Kippa, Prière. Tout ça, tout ça.

La nuit intérieure Demande L'aide d'une luciole Pour bien dormir. Arracher son enfance Des mains du grand huit. L'alcool se jette Dans la gueule Du blessé. Un plafond En zig-zag Fait craindre L'effondrement. Jouer à ni oui ni non Avec son cœur bleu. Les téléphones Se rabibochent, Une ombre Termine Mon dîner.

Un oiseau En Champagne-Ardenne Court Sur les cheveux d 'une limace. Des mannequins Fabriquent Des ombres De requins. Le ciel se détériore, Se coupant en Petit carré D'enfants loups. Avoir le goût De sa naissance Et le nombril De sa vieillesse. Calmer la nuit Pour qu'elle Ne soit pas trop sombre.

Poser son cerveau Entre Deux tourtes Aux champignons. Avoir la naissance Dans la gorge, Avoir les dents D'avoine Et les pieds Litres de vodka. Dessiner un Dieu En plein sommeil Pour prouver Qu'il n'existe Pas. J'ai le bras long, La veste longue Et le nez significatif.

Les tibias De Dieu Ont grossis. Un squelette Court jusqu'à L’arbalète La plus proche. Des chiens Qui Traînent Dans ses poumons. On avale Les ombres A la petite cuillère. Une lumière douce Sur la jambe D'un condamné.

Le temps Passe en trottinette. Un nez bossu De boxeur Se jette Sur le ring. Une ruse De renard Transforme Le ciel En arbre Plat. Les vacances Sont bonnes Pour les ombres Bronzées. Le matin A décidé D'être le matin Comme l'homme A décidé d'être homme.

Calfeutré  Sous un ciel NOIR DE MONDE                                                     Le chapeau uaepach du Monsieur Tombe à la renverse dans le miel Jaune de monde                                       MOUSTIQUE EN PLASTIQUE QUI SORT DU MATERIEL DE CUISINE AFIN                d'arriver près de soi Coton sombre                                          et chocolat liégeois ARRIVER JUSQU'A Soi

Un jardin Tordu Avec cinq pierres. Les oiseaux Descendent Le Nil. Un mannequin loup Fait des photos Avec un tigre blanc. La tombola Donne l'ombre Comme vainqueur. Une pierre dans le jardin. Un ours dans le coquillage.

Des frigos se lancent Dans une partie de pétanque. Passer sa vie A regarder sa vie. Les ombres Sont en couple Quand le soleil Se trompe De Dieu. Dépasser son corps A la course, Pourtant, la pensée ne gagne jamais.

De la laine Sage sur le dos D'une brebis. La Bible ressemble à mon épopée Dans la ville De Paris. Je rejette la lune Pour avoir froid. Le froid, le sang Et le souffle Que l'on garde En soi. Ma tête regorge De mots Et de gestes inutiles. Cracher une poule Lorsque l'on Avale un œuf.

Le cœur entre Les doigts. Un monstre Dessine Une brebis Pour plaire A ses enfants. Une nuit Nuageuse Penche Vers le Sud. On ne sort pas Le samedi matin, On prie Le ciel De nous réveiller. Chanter facilement Avec le faciès D'un long serpent. Les lunes S'échangent Des tunes, Mon visage Est à l'envers Depuis le Début du XXé siècle.