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Affichage des articles du novembre, 2018

Pianote

Quand on rencontre une âme Avec qui l'on veut s'enfermer, Il y a toujours un monde Qui tape à notre porte Pour nous donner à manger. Les oiseaux et leurs migraines, Les chats et leurs chapeaux pointus. Mon corps se balance Au-dessus d'une église Que l'on rafistole. Un tissu me sépare D'un cœur, Un coeur-cadavre Que l'on soupçonne D'être un ordinateur-nouveau-né. Des silences entre mes doigts De pied, Je pianote avec ma tête Sur le côté dur de la mer. Un nombre faramineux De graines de couscous Se déverse dans ma chambre. J'avance en tapant les murs Et en écrasant mes paupières. Le cerveau vole mieux Depuis que je l'ai laissé tomber. On croque un œuf Tous les matins. Zigatatifé Béglototo Chicosissisissi mari, Codextioto.

Poncho

Couloir vert Où dorment Des humains-bains, Une route coule Sur le visage D'une voiture. Les ongles Se dispersent Sous la Terre. Ma magnifique Planète, Mon poncho Gris, Je déplace le monde Et guide un Dieu Aveugle Jusqu'à la lune. Des signes de la main Que l'on fait Pour attirer les étoiles-camembert, Une conscience folle De soi Peut mener à la tortue-folie. Mon corps Dépasse le ciel Et vogue Vers des estomacs de l'espace. Un corps-cancre Qui se déplace A la vitesse d'un renard. Chantons le nombril à l'air. Chantons le torse bombé.

Vide + vide

Un assemblage de corps Dans une piscine olympique. Des édredons tout ronds Se baladent sous les têtes Des bébés. Un monstre écrit Que le monde Est vertical Comme une orange Pressée. Un vide + un vide Égal une vie. Mon estomac S'abstient de voter. Des couleurs entrent Et ressortent Les années bissextiles. Un cadeau au miroir Et on devient aussi Beau qu'un bateau A quai. Les décisions les plus importantes Sont celles qui nous font De belles rides. Chantons sous nos douches Et balançons l'eau froide Sur nos cerveaux trop lourds.