Je mange mon futur avec appétit
Rouge, bleu et blanc.
Les étoiles ont des cernes sous les yeux,
Je tord mon corps dans tous les sens
Pour le réveiller,
Lui donner un élan,
Mais il refuse,
Se jetant dans une rose douillette
Aux bras musclés.
Ma main se cache un peu partout,
Sous les rues,
Sous le ciel,
Sous les corps,
Ma main est mon ami,
Mon sentiment que je parcours
Avec délectation.
Des avions sans queue ni tête
Volent autour de mon nid,
Je penche les fantômes
Qui m'ont absorbé,
Un ours en peluche sort la tête de l'eau,
Je mange mes vertèbres a l'ombre
D'un moment.
Quand est-ce que je vais enfin pouvoir
pouvoir?
Ma queue fini son déjeuner,
Je l'emmène sur un terrain de foot
Pour qu'elle joue un peu à la baballe.
La bataille qui agite mon passé
Met sur le devant de la scène
Une armée de lutin et une armée
De phœnix.
Le sable est bien plus doux
Quand c'est une pierre.
J'avale mon somnifère
Pour oublier le fait que ma nuit
N'a pas de fond
Mais a une forme,
Celle de ma tête qui transpire,
Transpire, transperce les états de fatigues
Et ouvre un arbre en deux pour y découvrir
Un décor de cinéma.
Des films sans fins se jouent
Autour de moi,
Je fais mine d'être acteur,
Soliloque dans un prépuce
Et me précipite vers le thé infusé
Et je me déshabille.
Je déshabille mon âme, mon coeur,
Mes jambes, mes bras, mon silence.
J'en fais des cauchemars et rêves,
Des doutes et des victoires.
Le temps berce son ombre
Pour y voir plus clair.
Les états généraux de ma voix
Se déroulent à Washington,
Il y a le timide général à tête d'ours,
Le grand chef des armées à queue de poisson
Et un agriculteur en colère.
Ma voix habite de mille façons mon corps,
Elle est une réponse à mon nez
Qui ne sait si sentir est une infraction
De la propriété privé.
Des villes entières coulent derrière ma vitre.
Un doigt s'échappe pour se fourrer
Dans ma narine gauche.
Mon téléphone sonne pour m'annoncer
Son diabète.
Les routes ont des grenouilles aux pieds
Et un masque d'humain aux orteils.
Je n'oublie pas la noblesse d'être assis.
Je n'oublie pas la noblesse d'être assis.
Mon éventail fait du feu.
Mon œsophage fait de l'air.
Je transporte des milliers d'années
Entre mes dents.
Parce que rien ne vaut le ventre
Ni le destin,
Je mange mon futur avec appétit.
J'en fais une saucisse frite et un compagnon de route.
Je perce les roues de ma voiture
Pour y découvrir les vestiges de mes temps égyptiens.
Je suis Ramsès, Je suis Ramsès sans conteste.
Ma barbichette prend de l'élan,
Un périphérique en 8 fait le tour
De ma Grande ourse.
Pousser-vous les meubles !
Y a des pieds dans la baraque !
Et ils ne sont pas contents !
Ils ont des ailes a faire fuir
Les chauves-souris les plus illustres.
Je pose mon crâne sur le dos
D'un chameau.
Treillis militaire pour voir la mer.
Je pousse les poissons du bocal
Et y met une tortue.
Une tortue qui avance,
Lentement,
Lentement,
Lentement,
Je ne pousse pas mon ombre,
Je lui souris pendant qu'elle dort.
Elle est recroquevillée.
Une ombre fœtus.
Une ombre fœtus
Qui me tape dans le ventre.
J'en ai marre de cette ombre fœtus.
Je veux lui indiquer la route pour Genève.
Mais elle est là,
A faire semblant,
Se passionnant de mes courbes
Et de mon nombril.
Mon nombril a 24 têtes.
Il chante au-delà des montagnes.
Il jette l'ancre je ne sais où.
Mon cœur est une aventure.
Mon cœur est une drôle d'aventure.
Je le fais vivre sous les néons.
Des mains allemandes me prêtent leurs jouets.
Je joue à cache-cache avec les tigres.
J'ai l'haleine de millions d'Européens
En bouche.
Je bouge, je bouge.
Je suis récalcitrant,
Je trotte,
Je funambule,
J'exalte !
Que dis-je,
Je démissionne.
Je m'en prends aux serpents et aux ânes,
Aux loups et à la canne.
J'empeste mes propres hirondelles !
Qu'est-ce que le bruit?
Brute, et brute et brute.
Mur sans cloison.
Brasse coulée
Dans l'étang vide.
Une herbe folle
Va voir un psychiatre.
Qu'est-ce que ma valise fait là ?
Je démissionne ! Je démissionne!
J'affectionne tout particulièrement
Les particules qui m'ont fait un.
Mais je veux en fait être deux.
Ours à tue tête, ours à tue tête.
Qu'est-que tu entends par là?
Ours a tue tête, Ours a tue tête.
Mon noir est plus profond
Que vos blancs.
Je m'endors, en fourmis.
Je fourmille d'impatience
De détonner au milieu
Des vagues.
Je leur ressemble,
Je les assemble.
Une vaste prairie
Laisse mon cœur partir.
Je ne veux pas quitter l'Espagne trop tôt !
Vendez-moi !
Vendez-moi !
Je ne veux pas quitter l'Espagne trop tôt !
Quitte, quitte, quitte le kilt
Qui sent le babouin et l'auriculaire
Sans nom.
J'attrape le haut d'une montagne
Avec mon ongle incarné.
Je me vide l'esprit avec mon aspirateur.
Qu'est-ce que le temps sinon un espace
Liquide qui coule à jamais?
Oh que c'est beau ! C'est du Baudelaire?
Non, c'est du bruit accouplé à du bruit.
Du bruit qui attrape un bruit,
Un bruit bruit, des tonnes, des kilos,
Des grammes, des centigrammes
De bruits qui se font mots.
Qui se font mots pendant que je laisse cuire
Mon ombre funambule.
Funeste.
Rien ne va au bout du monde.
Rien ne va au bout du monde.
Juste une cicatrice dorée.
Juste une cicatrice dorée.
Je persécute
puis je discute.
Les mots et les silences
Ont leur importance.
Je n'oublie rien.
Rien de rien.
Foutre rien !
Qu'est-ce que je vais bien !
Bordel, qu'est-ce que je vais bien !
Je n'en fais pas tout un foin !
Mais qu'est-ce que je vais bien !
Le métro fait son boulot
Et il dorlote les bonshommes.
Ma douceur fait peur
Alors j'encastre une feuille blanche
Pour lui dire de se taire à jamais !
Jamais jamais !
Qu'est-ce qui fait tomber
Les feuilles ?
Les arbres.
Je suis un arbre !
Je suis un arbre!
Un arbre gonflé à l'hélium,
Un arbre sempiternel.
Un arbre qui va et qui vient
Entre la France et l'Afrique,
Un arbre, bordel, un arbre!
Je me berce.
Je me berce.
Je me berce.
Je me berce.
Laissez ma peau en paix.
je me berce.
Les étoiles ont des cernes sous les yeux,
Je tord mon corps dans tous les sens
Pour le réveiller,
Lui donner un élan,
Mais il refuse,
Se jetant dans une rose douillette
Aux bras musclés.
Ma main se cache un peu partout,
Sous les rues,
Sous le ciel,
Sous les corps,
Ma main est mon ami,
Mon sentiment que je parcours
Avec délectation.
Des avions sans queue ni tête
Volent autour de mon nid,
Je penche les fantômes
Qui m'ont absorbé,
Un ours en peluche sort la tête de l'eau,
Je mange mes vertèbres a l'ombre
D'un moment.
Quand est-ce que je vais enfin pouvoir
pouvoir?
Ma queue fini son déjeuner,
Je l'emmène sur un terrain de foot
Pour qu'elle joue un peu à la baballe.
La bataille qui agite mon passé
Met sur le devant de la scène
Une armée de lutin et une armée
De phœnix.
Le sable est bien plus doux
Quand c'est une pierre.
J'avale mon somnifère
Pour oublier le fait que ma nuit
N'a pas de fond
Mais a une forme,
Celle de ma tête qui transpire,
Transpire, transperce les états de fatigues
Et ouvre un arbre en deux pour y découvrir
Un décor de cinéma.
Des films sans fins se jouent
Autour de moi,
Je fais mine d'être acteur,
Soliloque dans un prépuce
Et me précipite vers le thé infusé
Et je me déshabille.
Je déshabille mon âme, mon coeur,
Mes jambes, mes bras, mon silence.
J'en fais des cauchemars et rêves,
Des doutes et des victoires.
Le temps berce son ombre
Pour y voir plus clair.
Les états généraux de ma voix
Se déroulent à Washington,
Il y a le timide général à tête d'ours,
Le grand chef des armées à queue de poisson
Et un agriculteur en colère.
Ma voix habite de mille façons mon corps,
Elle est une réponse à mon nez
Qui ne sait si sentir est une infraction
De la propriété privé.
Des villes entières coulent derrière ma vitre.
Un doigt s'échappe pour se fourrer
Dans ma narine gauche.
Mon téléphone sonne pour m'annoncer
Son diabète.
Les routes ont des grenouilles aux pieds
Et un masque d'humain aux orteils.
Je n'oublie pas la noblesse d'être assis.
Je n'oublie pas la noblesse d'être assis.
Mon éventail fait du feu.
Mon œsophage fait de l'air.
Je transporte des milliers d'années
Entre mes dents.
Parce que rien ne vaut le ventre
Ni le destin,
Je mange mon futur avec appétit.
J'en fais une saucisse frite et un compagnon de route.
Je perce les roues de ma voiture
Pour y découvrir les vestiges de mes temps égyptiens.
Je suis Ramsès, Je suis Ramsès sans conteste.
Ma barbichette prend de l'élan,
Un périphérique en 8 fait le tour
De ma Grande ourse.
Pousser-vous les meubles !
Y a des pieds dans la baraque !
Et ils ne sont pas contents !
Ils ont des ailes a faire fuir
Les chauves-souris les plus illustres.
Je pose mon crâne sur le dos
D'un chameau.
Treillis militaire pour voir la mer.
Je pousse les poissons du bocal
Et y met une tortue.
Une tortue qui avance,
Lentement,
Lentement,
Lentement,
Je ne pousse pas mon ombre,
Je lui souris pendant qu'elle dort.
Elle est recroquevillée.
Une ombre fœtus.
Une ombre fœtus
Qui me tape dans le ventre.
J'en ai marre de cette ombre fœtus.
Je veux lui indiquer la route pour Genève.
Mais elle est là,
A faire semblant,
Se passionnant de mes courbes
Et de mon nombril.
Mon nombril a 24 têtes.
Il chante au-delà des montagnes.
Il jette l'ancre je ne sais où.
Mon cœur est une aventure.
Mon cœur est une drôle d'aventure.
Je le fais vivre sous les néons.
Des mains allemandes me prêtent leurs jouets.
Je joue à cache-cache avec les tigres.
J'ai l'haleine de millions d'Européens
En bouche.
Je bouge, je bouge.
Je suis récalcitrant,
Je trotte,
Je funambule,
J'exalte !
Que dis-je,
Je démissionne.
Je m'en prends aux serpents et aux ânes,
Aux loups et à la canne.
J'empeste mes propres hirondelles !
Qu'est-ce que le bruit?
Brute, et brute et brute.
Mur sans cloison.
Brasse coulée
Dans l'étang vide.
Une herbe folle
Va voir un psychiatre.
Qu'est-ce que ma valise fait là ?
Je démissionne ! Je démissionne!
J'affectionne tout particulièrement
Les particules qui m'ont fait un.
Mais je veux en fait être deux.
Ours à tue tête, ours à tue tête.
Qu'est-que tu entends par là?
Ours a tue tête, Ours a tue tête.
Mon noir est plus profond
Que vos blancs.
Je m'endors, en fourmis.
Je fourmille d'impatience
De détonner au milieu
Des vagues.
Je leur ressemble,
Je les assemble.
Une vaste prairie
Laisse mon cœur partir.
Je ne veux pas quitter l'Espagne trop tôt !
Vendez-moi !
Vendez-moi !
Je ne veux pas quitter l'Espagne trop tôt !
Quitte, quitte, quitte le kilt
Qui sent le babouin et l'auriculaire
Sans nom.
J'attrape le haut d'une montagne
Avec mon ongle incarné.
Je me vide l'esprit avec mon aspirateur.
Qu'est-ce que le temps sinon un espace
Liquide qui coule à jamais?
Oh que c'est beau ! C'est du Baudelaire?
Non, c'est du bruit accouplé à du bruit.
Du bruit qui attrape un bruit,
Un bruit bruit, des tonnes, des kilos,
Des grammes, des centigrammes
De bruits qui se font mots.
Qui se font mots pendant que je laisse cuire
Mon ombre funambule.
Funeste.
Rien ne va au bout du monde.
Rien ne va au bout du monde.
Juste une cicatrice dorée.
Juste une cicatrice dorée.
Je persécute
puis je discute.
Les mots et les silences
Ont leur importance.
Je n'oublie rien.
Rien de rien.
Foutre rien !
Qu'est-ce que je vais bien !
Bordel, qu'est-ce que je vais bien !
Je n'en fais pas tout un foin !
Mais qu'est-ce que je vais bien !
Le métro fait son boulot
Et il dorlote les bonshommes.
Ma douceur fait peur
Alors j'encastre une feuille blanche
Pour lui dire de se taire à jamais !
Jamais jamais !
Qu'est-ce qui fait tomber
Les feuilles ?
Les arbres.
Je suis un arbre !
Je suis un arbre!
Un arbre gonflé à l'hélium,
Un arbre sempiternel.
Un arbre qui va et qui vient
Entre la France et l'Afrique,
Un arbre, bordel, un arbre!
Je me berce.
Je me berce.
Je me berce.
Je me berce.
Laissez ma peau en paix.
je me berce.
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