Les étoiles

Des chaussures aux yeux,
Je marche dans Harlem
Le soleil au plafond de ma chambre,
Les étoiles défilent pour une marque
De lingerie.
Le sommeil des Dieux est de plus en plus
Profond.
On garde un couteau dans la main
Si une abeille nous attaque.
Le verbe se cache sous mon lit,
Je déshabille un croque-mort
Pour voir s'il danse.
Il ne danse pas.
Sauf la danse des canards.
Des canards morts,
Ayant avalé des couleuvres
Et des lunes.
Les bateaux s'installent dans mon salon,
Je regarde par la fenêtre
Les gens clouaient leur poumon.
Un écran d'ordinateur indique
L'heure du prochain train.
Direction Memphis ou Saint-Denis.
Les hôpitaux psychiatriques
Me sont interdits.
La lampe illumine la bouche du malade.
On trempe nos pieds
Dans l'espace,
Avant de les poser sur Pluton.
Le soleil brûle les visages
Des fourmis.
Un rat attaque une chanteuse.
« Summertime, and the livin is easy ».
Les carottes tombent dans la casserole,
Les joueurs de cartes se posent
Sur la plage,
Un saxophone tri ses papiers.
La tête du plus vieil homme
Au monde
Est une autoroute parsemée
De rides.
Je ne compte plus
Mes cellules.
Un ventilateur a la voix grave.
Troupeau de mots
Que l'on balance

Dans la prairie la plus proche.

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