Je crains mon propre ventre

Je crains mon propre ventre,
Je crains mon propre ventre.
Il peut me manger, m'étouffer,
Me tendre, me sourire,
Me créer, me laisser en plan
Devant ma bouche
Qui est de plus en plus grande.
Mon intestin attrape un oiseau,
Il s'envole et se pose sur un nuage,
Devenant l'appareil digestif du ciel.
Mon intestin devient l'appareil digestif du ciel.
Et les croix fument devant des cercles.
Je ne laisse pas mon cerveau près
D'une plaque électrique.
Je propose à mes mains de devenir
Mes yeux.
J'attrape les paysages,
Les monts et les vallées.
J'avale une couleuvre puis deux.
Ma couleur se sent bien.
Ma couleur se sent bien.
Ma couleur se sent bien.
Ma monnaie clope dans un portefeuille.

Ma couleur se sent bien.

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