La douleur de perdre un oiseau

La douleur de perdre un oiseau
Équivaut à la douleur de perdre la parole.
Je vais et je viens sous mes doigts.
Je suis une figurine blanche aux cheveux noirs
Et j'indique la position fœtale à mon corps.
Un hydravion fait les cent pas devant
Ma bouche,
Je bois, je bois, je bois,
Jusqu'à ce que mon ventre
Devienne une fontaine.
Mes milliers de clones hurlent à l'unisson
Pour obtenir une goutte.
Mes pieds s'enferment dans un manoir
Durant une centaine d'années.
Je féconde un bruit,
Je féconde un bruit
Avec ma langue.
Mon corps se cache dans un mur.
Il se cache même dans les quatre murs
De ma chambre.
Un ordinateur marche à cloche-pied
Au milieu de la pièce.
Je me marre malgré mes ongles
Qui tombent.
Une lumière couvre le soleil
Pour quelques instants.
Une pyramide fait la toupie.
Mille corps déambulent dans une ruelle.
Je jette un regard sur ton regard.
La nuit nous berce dans une rose

Frétillant lentement.

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