Orage

Je me balade sur la plage,
Une truite sous le bras
En attendant l'orage.
Les vagues crèvent mes yeux
Et je ne vois que la lune
Qui décroît peu à peu.
Ma peau entoure un immeuble
En construction.
Les oiseaux tracent un volcan
Dans le ciel,
Des nuages en feux
Détournent le regard
Des habitants.
Je fais pencher mon cœur
A droite,
Ma jambe à gauche,
Et les morts sans bouche
Embrassent l'herbe flottante
Où dort le poète.
Une écume de légumes
Se fait avaler par la baleine
A trois trous.
La porte se referme,
Mon corps clou
Un portrait de Mao
Au sol,
Les ombres s'accrochent
Aux trottoirs
Et un extraterrestre
S'invite au dîner
De l’Élysée.
Je ne souffle pas
Sur mes oreilles
Mais je dors
Sous le soleil,
Grattant mon nombril
Pour voir s'il y a un bébé qui attend.
La souplesse des pigeons
Leur permet de poser la patte
Sur le panier de basket.
Une écrevisse
Écrit et visse
L'aigre vie
Sur le ciel gris.
Un enfant joue à cache-fantôme
Avec sa grand-mère.
Les matelots mangent
Des poissons aux écailles de tortues.
Un vélo avance jusqu'au petit matin
Vers la lourde douche
Que Dieu envoie

Pour bénir les rois.

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