Les wagons viennent

Des couteaux en forme de ballon
Sautent sur ma jeune main.
Je vois l'Afrique de mon toit,
L’Océanie entre mes doigts
Et l'Amérique au bout de ma langue.
Je fume des vases au lieu de mes cigarettes.
Le temps fait de son mieux pour nous faire plaisir,
Mais je n'arrête pas de naître.
Naître, naître encore et encore.
Il y a un chat perché au-dessus
De ma ronde tête.
Les vagues s'installent indubitablement bien
Autour de mon corps.
Je nage, je nage, je nage
Jusqu'à la nuit molle.
Un espoir fait vivre.
Une bougie fait mourir.
Les flammes de l'autre
Ressemblent aux miennes.
J'attrape l'air avec mon nez solitaire.
Les wagons viennent,
Les wagons viennent,
En gare du Nord,

Les wagons viennent.

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