Je fulmine

Pressant l’été contre ma peau,
Je pressens le retournement des châteaux
Contre le sol.
Un orage fait éclater en moi
La dernière goutte de sueur qu'il me reste.
Je fulmine ! Je fulmine !
Des trottoirs étroits
Cooptent mon corps
Pour en faire un lampadaire.
Le ciel a son propre miroir,
Il n'a pas besoin de l'eau.
Quand je règle mes sentiments
Sur ceux de l'autre,
J'oublie mon cœur dans une tornade
Et j'écrase mon ventre
Pour qu'il ressemble
A un continent.
Les jours heureux,
Les jours heureux
Me rendent frivole,
Abasourdi, saoul
Et sans vis-à-vis.
La vie, son col en V
Et son nid de six milliards
D'êtres humains,
Fait le dos rond
Pour attraper une goutte de pluie.
Le soleil est bien trop lâche,

Bien trop lâche !

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