Le corps est affublé

Le corps est affublé d'un aileron de requin,
Le corps est affublé d'un aileron de requin.
Le sommeil est triste sur les pistes de ski,
Un érotomane joue du violon
En regardant les filles passer,
Des bouches serrent les lèvres
Pour attraper une dose de Co2.
Mon cœur bat, mon cœur bat,
Il s'emballe, se tord, se cabre,
Mon cœur-cheval qui court,
Qui court dans la nuit ensoleillée.
Les journées fécondent des radiateurs,
Une lunette regarde d'autres lunettes,
Des yeux se perdent dans des discours visuels.
Le temps claque des dents,
Une pensée me vient...
Mais ce n'est pas une pensée,
C'est un acte :
Je lève mon verre à mon cerveau,
Le plus beau des veaux d'or.
Un ordinateur séquestre le réel.
Un ballon de baudruche éclate.

La fin.

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