Le sans-gêne !

La chenille vivote au mois d'août.
J'ai un pied dans la paille
Et un autre dans le monde.
Mon ventre me parle de choses plus prosaïques
Que la Deuxième Guerre mondiale.
Il me dit que l'existence qui me permet de vivre
N'est qu'une écorce de plus 
Sur l'arbre trop protégé.
J'avance de lune en lune quand 
Le soleil m'épargne;
Je n'arrête pas de fléchir;
Puis j'atteins le silence
Qui reste debout,
Un disque entre les lèvres.
Les rouges et les vertes pommes
Roulent autour de mon coccyx;
Mon front a des sueurs;
Le bruit du monde m'est sûrement
Trop déplaisant; 
Alors, je disperse mes oreilles
Dans de doux coussins.
Le miroir se déshabille;
Le sans-gêne !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Orteils

Perchoir

Jésus sanguin