Orgue
Des
mirabelles dans ma tête de lance-pierre. J'ai deux ans de vie qui
s'éternisent. Le cœur en quête de lunes pas trop froides, de
soleils pas trop chauds, je réagis à la pluie pendant que mon ombre
fait des mamours aux oiseaux. Je me jette dans mes bras, je me jette
dans mes bras. J'attrape mes muscles et je les tourne dans tous les
sens, jusqu'à ce qu'ils ramollissent. La porte a une personne
à chaque
côté,
j'ai déjà ouvert une boîte de bruit pour faire la fête mais les
forains m'ont dit que mon corps était un peu trop près du bord. Je
dois faire attention, je dois faire attention. Ai-je
déjà signifié aux canards que la fête est finie ? Ai-je
déjà comblé mon b(v)ide ? qu'est-ce
que je me
mords, qu'est-ce je
me mords ! J'arrête pas de me mordre, de sniffer la poussière
pour y faire pousser des fleurs. Un orgue me parle. Il me parle tout
le temps. Un orgue dans ma tête. Un orgue, un orgue.
Je ne laisserai pas ma pluie faire du soleil dans ma cage thoracique.
Susurrer à la serrure de s'ouvrir. Orgue dans ma bouche, orgue dans
mon oreille. Je ne pousse pas ma tête au bord du monde mais c'est
tout comme. Orgue à l'orteil, je joue de l'orgue à mon orteil. Il
marche, il marche, il fait couler son fleuve dans mon ventre habité.
L'orgue joue trop fort.
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