Folie passagère
Il y a des routes que l'on traverse Et des trottoirs que l'on ne traverse pas. J'ai vu dans un œil que j'étais petit, J'ai vu dans un nombril que j'étais tout gros, J'ai senti sous l'aisselle de Dieu Pour voir si j'avais une lueur. C'était un leurre. Le temps ne fait que passer, Il danse entre mes côtes. Je pense donc j'essuie La sueur sur mon crâne Du fait de trop penser. Il y a des secondes Qui montent des brigades De fous pour annihiler L'espèce humaine. Une cohorte de montres Font la manche devant Un magasin de chocolat. Il y a un silence derrière moi, Il me suit, Me regarde avec un air vicieux. Je dois me taire. Je crois. Je pense. Je pense que je dois me taire mais j'en suis pas sûr. Je parlais des secondes, Ha oui elles ont fait la fête hier Et ont dormi de midi à minuit Avant que je parte dorloter Mon ascenseur Qui ne monte plus Depuis que j'ai posté mon nombril à la poste. Une chais