Articles

Affichage des articles du novembre, 2019

Fabuleux

Un fabuleux mort Arrache un grain de sable Du sol. Les mécaniciens Descendent d'une vague Et claquent une dent. Mon mime me mime Et le temps s'agite Comme un pompier Rouge. Des écosystèmes Se réunissent Pour gouverner Les chiffres. Une cigale Avale une fourmi. Mordre dans son cœur, Téléphoner Au rien.

Squelette

Un rêve squelettique Attache une rose A un peuplier. Les ombres Gagnent le jackpot A Las-Vegas. Mourir si peu longtemps Permet de s'acheter Des mocassins. Avoir la tête Odorante Et le pied dépensier. Le ciel s'alourdit Lorsque la tortue S'assoupit. Vivre malgré La mâchoire Qui s'agite. Devenir sa soupe de cuillère Avant de se mettre au lit. Je trace une ligne entre Moi et les moi qui S'agitent tous les mois. Le corps dépense Des millions de lampadaires Pour rester en vie.

Marmite

Une cuisine Rotative. Des cui-cuis Dans l’œuf Marmité. Un grand huit Que l'on avale Avant de dormir. Des médic-allemands, Calmants médicaux De la Tour de Babel Pleine d'abdominaux. Un monstre en tutu Qui dépasse sa haine Du ciel menaçant A l’œil rouge Et l'oreille percée. Caler son corps Sous une ligne D'oiseaux propres Et beaux. La chaise se vide, Hélas.

Foulard

Un cerveau se sert Du veau . Cadeau du ciel, Les vêtements Sortent d'un nuage en fer. Les amants Rendent les grenouilles Aimables. Un couteau-cuillère Avale un serpent-foulard. Chasser son chant Avec un autoradio. Les morts ont des cycles Comme le rire de Dieu. Un arbre suspicieux Demande un arrêt Au temps. Mon visage en feu Compte le nombre De poils que j'ai A l’œil. Les indécis Trempent une jambe Dans l'eau de la piscine. Chapeau de terre Sur le volcan oublié.

Clous

Des clous roses bonbon Accrochent un lit au mur. Je dépasse mon cerveau En me définissant Comme un œil-fantôme. Les nuits toussent Les jours de pluie. Un cœur gros Comme un anorak, Du ski dans ma chambre, Les éléphants Signifient leurs gestes En lançant des défenses Sur la route. Ma peinture, Une piqûre. Tremper sa tête dans l'eau Chaude en tremblant. Les plafonds sont trop hauts Pour ouvrir la porte. Chanter dans un château Un mercredi soir. La vie se lève De la balançoire.

Oublier l'avenir

Des maisons Que l'on boit Pour oublier l'avenir. Un anniversaire A mon œil gauche, J'acclame les fantômes Qui dansent autour de moi. Un serpent s'agite En voyant le mur arriver. Des soldats désertent Le terrain, Un poumon sur lequel On tape Pour avoir la vie Bien faite. Changer de vêtements Pour courir le 50 000 km haie. On sort de soi Pour mieux aller vers l'hôte. Une ampoule consomme La vitesse humaine. Dormir avec un cheveu Sur la soupe. Des hiéroglyphes Sur le torse. On compte les poils du voisin Pour voir si le passé A tort.

Ashkènaze

Des pneus qui soulèvent Un pape. Un oiseau rigolard Descend de sa branche. Du caoutchouc pour le seigneur. Rentrer dans son nombril Et revivre son enfance. Un brin d'herbe Et les morts s'évanouissent. Le temps semble morose, Malgré son maquillage Blanc et bleu. Ma voix m'appelle Avant de se jeter à l'eau. Le mur est un ustensile De cuisine Ashkénaze. Dormir en calant ses pieds Sur le fauteuil en feu. Des ombres poursuivent Un homme irresponsable. Porter à l'écran Sa vie Et l'écume. Songer à vider le frigo Avant qu'il n'attrape froid. Trente dinosaures Finissent une partie de poker Que les hommes ont gagné 100 000 ans après.

Bleu marine

Des poissons marchent Dans le désert. Une télévision visionne Une télévision. Les mannequins Portent une tunique Bleu marine. Un cœur candide Fait le mur Pour être oublié De la salade qui vient De se faire. Un silence sous les draps, Les corps dévissent Une bouteille De lait. Le bébé est assis Avec un cheval à bascule Marocain. Des dimanches dans le cerveau, Des mercredi dans les jambes. Le poumon vide La pipe. Chantons avec nos poils Collés sur le crâne d’œuf.

Myopes

Des ombres à la dentition Incertaine Parcourent le temps. Des chevaux myopes Cavalent vers Une planète inconnue. Se rencontrer Malgré le manque d'oxygène. Une langue tourne sept Fois dans la bouche. Longue nuit Avant d'entendre son écho Dans un puits. L’œil se repose Face au Loch Ness. Déridons nos arbres Et échangeons Nos âmes. Crier non loin De Dieu. De la confiture Pour visage régénéré. Un ballon de foot S'envole Au-dessus de la ville.

Sans rien

Chansons                                     Chatons                                    Chant Son                                               Sans rien Eccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccccarter l'oreille L'oreillerhariche                                    Couple de homards                                                                    Coupe de tarte                                                         Tartiner soi-même           Coulure en soi                                                             Coooooooooooooooooooooooupure de TV Chameau

Moutons

Dormir entre ses omoplates. A compter les moutons On devient fou Comme une ombre Qui se rapproche Du chat. Des équipes de squelettes Jouent aux échecs. Un mort branche le haut-parleur. On entend le rap de Dieu, Celui que Moïse a écouté Avant de lever les yeux au ciel. Un corps cancre, Deux corps cancres. Les immeubles Descendent l'escalier. Chanter entre ses poumons. Le dos tourne le ventre Au dos d'un dos. L'hymne canadien Dit par des grenouilles. Mon lit est mon planisphère. L'automne se rhabille.

Rouler

Une prune achève L'histoire du monde. Je me cache en moi Et découpe une partie de mon lit. Des ombres hémophiles Se blottissent contre Un hélicoptère Bipolaire. Des signes d'extraterrestre Au-dessus de moi, Je les regarde et Allume ma dernière Cigarette. Rouler dans les escaliers En chantant des paroles De fantôme. La maison brûle, Le café brûle.