Mickael Berdugo Bakurael

Des oignons rouges Font pleurer Les vieillards. Un couteau au doigt, Des mirabelles Dans les yeux, Le monde Est affectueux. Courir autour D'une lampe Qui ne s'allume Plus. Le ventre dévale Les escaliers, Les poumons Ouvrent les Fenêtres. Un train Cache un avion, Et vice-versa.

Des avions méridionaux Attrapent des chevaux En haute mer. Un bus circonflexe Débite des boissons Pour le ciel Assoiffé. Coller une lune A son nombril Et dégager la nuit De son noir profond. Les corps Se déshabillent Pour coucher Leurs mains Sous l'oreiller.

 Un chameau A la bosse tordue Tond le front D'un ouistiti Excentrique. Les tombes N'ont pas d'adresses, J'attrape le ciel Et le coupe En quatre. Financer son propre Corps Pour qu'il Change de régime. Les nuits passent Avec un couteau Sur mon steak.

  Des mirabelles Entre les dents, Un dinosaure Scie une branche Pour gober L'oiseau. On a trente lunes Dans le cerveau Et un soleil A l'orteil. Le train train Quotidien, L'avion avion mensuel. Changer ses nuits Et calfeutrer le jour.

Des corps Sur le dos. Un bateau Change de direction En voyant mon cœur. Des cigarettes Se fument Elles-mêmes. Un chiffre Proche du zéro Dans mon nombril Proche du un. Chausser une chaussure Vide. La mâchoire De la lune Avale Le monde.

 Un ange se morfond Face à l'hôtel de Dieu. Des faces de lune Sur mon pied, Je dépose une fleur Devant la prison Du ciel. Caresser son chat Et penser à l'avenir. Une horloge S'éteint Le jour des grandes Marées. Le corps engourdi Des bruits De la vie, Une voiture Pétarde un samedi Matin. Changer de rôle Et redevenir Un enfant bleu. Des limaces Stagnent Sur la dune.