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Affichage des articles du juin, 2019

Paupière

Un angle mort Dans nos corps. Les Dieu jouent Aux jeux de hasard. Crions sous la Tour Eiffel Pour faire fuir Les dinosaures. Le spectacle de fin D'année de Jésus Se passait dans un Manoir cérébral. Des cœurs partout, Une cible sur le nombril, On éteint la lumière Avant de tirer les paupières D'un vieux. Je suis dans un crâne Qui tourne à 360 degrés Le matin. La peau recouvre Le monde Et le squelette d'un cheval Saute sur un ananas. Je porte en moi l'étrangeté Du ciel Et le nuage mouillé, Un caractère de pleine lune. Mon monstre à moi Il claque la porte Au nez des piverts, Sortir de ses doigts Les variations de l'équerre. Poser un enfant Sur un toboggan, Poser une vache Sur une fourmi.

Cafés sapin

Des cafés à l'ombre, Un masque de Chien sur le ciel, Les morts comptent Les doigts de Dieu. Un cœur orageux Est plus intéressant Qu'une poule Qui allaite. Les morts comptent Les cheveux Du diable. Une terre où Les oies ramassent Les coquillages. On a perdu des cerveaux Et des os, Ainsi que des veaux Et des pots de rillettes. Descendre vers Le noyau, Accoucher d'un volcan, Les vivants comptent Les vertèbres Du cheval. Echangeons Nos sapins de Noël Contre un sommeil Vert. Un poids sur le dos, Je deviens bossu Quand le vent Intervient.

Ballon

Des anneaux aux doigts, Je parcours les pages jaunes Pour trouver mon nom. Un soleil végétal S'installe dans la salle de bain, Des vitres que l'on casse Pour subvenir aux besoins Des nuages. Je retombe sur mon corps Les jours de pluie. Plier sa dent en quatre Et redevenir poussière. Un creux au milieu De la Terre, Des déesses s'installent Dans un coin Inconnu. Je me suis toujours Lorsque je vais Trop vite. Un ballon lancé A la renaissance Retombe en 2019. Des pixels Au dos, On redevient corps Quand l'âme Se déplace. Chasser ses chaussettes Pour qu'elles habitent Près de nos pieds. Je ne détruirai jamais Le fantôme qui M'a bercé. Changer de montre N'aide pas A changer de cerceau.

Poussière

Un café boit un satellite. Les planètes tiennent Sur un fil, Les extraterrestres ont De la poussière dans les poches. J'ai gardé mon corps Proche du radiateur Même en été. L’œil retourné, Je peux voir mon Cœur gonflé Et dégonflé, Ainsi que mon Cerveau-pigeon-voyageur. Dormir proche des ondes Du micro-onde, Une tombe se jette D'une falaise, Les cheveux trempés De fraise du Moyen-âge. Courir en soi Et arriver au milieu de sa vie Avec un automne dans la main.

Kiosque

Dormir dans le lit De Dieu Et lui avouer que l'on Est pas croyant. Un chat chatoyant Chatouille Une soupe. Des maladies attrapées Avec du scotch, Les ombres siciliennes Tombent sur les gens Rouges. Des chevaux font équipe Pour atteindre Une planète sans pollen. Cacher sa peau Sous son squelette Et grandir plus vite Que la Tour Eiffel. Des cimetières clouent Un arbre centenaire. Changer de vie En jouant aux cartes. Le silence ressemble A un kiosque à journaux. On mime sa vie Dans d'autres vies.

Coucou

Un œil fait coucou A un autre œil sur la terrasse D'un café. Les ombres cyclothymiques Perdent leurs couleurs. Un changement de cœur Et la vie revient. On appelle les poissons A s'évader de leurs Nageoires. Creuser son propre corps, Ne décéder quasiment jamais. Des fleurs que l'on Offre Au plus petit des hommes. Un ongle qui martyrise Un pied. Ma vitre devient fenêtre Le jour de la fête. Je rap et crame le gâteau Que j'ai préparé pour moi. Un état stationnaire Pour une voiture mal Stationnée. Les églises se balancent Et l'horloge retentit. Cachons nos parties intimes Et buvons un coca. La lune n'a pas demandé A la Terre D'être peinte en bleue.

Bocal

Un quart de table Dans mon cartable. Les humains Piaillent en voyant Les oiseaux dans le ciel. Vendre la peau de Dieu Avant la fin du monde. Des bonbons Symétriques Tombent dans un ravin. On a trois cœurs Lorsque l'on pense A la mort. Des autoroutes Momifiés Fondent une secte. Les voitures Philanthropiques Se servent à boire Dans un bocal. Un poisson minimise L'effet de l'air Sur sa nageoire. Un camp pour herbe Nageuse. Le soleil met du temps A venir. Il porte une cape Et une épée.

Glaçon

Une couleur à l’œil, Je déguise mon corps En glaçon chaud. Les fenêtres donnent A voir le chien du voisin Qui a oublié de pisser Hier sur ma porte. Des équipes de basket Dans mon corps Pendant 29 ans. Je sens le ballon Au niveau du cerveau. Un arbre culotté Prend une bière Et descend d'un arbre. Les éléphants Symétriques Se jettent à l'eau. Un corps déçu Va à la rencontre D'un autre corps déçu. Mon ongle est mon oncle, Mon pied est mon fils, Ma main est ma maman, Ma tête est ma tante.