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Affichage des articles du décembre, 2017

Tour de Pise

L'idiot en chemise Qui pose un coussin Sous la tête du monde Croit que les requins Trempent leur gueule Dans le jardin d’Éden. Je tords mon bras Pour qu'il ressemble A la Tour de Pise. Ainsi j'aurais des visiteurs De plusieurs pays Voisins et du tarama Pour les fêtes. Le soleil s'étend Sur la plage, Il a du sable dans le slip Et un cœur comme langue. Il se dispute avec l'Amazonie, Chante la mort d'un chanteur Du Tennessee que personne n'a connu Sauf un Dieu connaisseur En musique païenne. L'arbre pousse comme On pousse un caddie, Les murs tombent Les uns sur les autres, La lune fume une gitane, Un enfant escalade La maison hantée. Il n'a plus peur de la vie Comme avant, Même si la maladie L'empêche de tenir Son cerveau haut et droit Comme un i. On ne consomme pas la mort, C'est elle qui nous consomme. Alors chantons les louanges De ce Dieu qui nous a mis Dans c

Escalade

La mort fête son bicentenaire. Les alligators glissent Sur les arbres Pour faire du bobsleigh. Un chanteur nigérian Chante les oiseaux emmêlés. Un crâne chauve Discute avec un homme chevelu Pour récupérer son dû. Les étoiles s'installent tranquillement Sur les hamacs pour voir Les hommes passer. Ma porte a une langue de chameau, Les écrits du plus grand génie Ne vaudront jamais La bière que s'est enfilé Dieu Avant la création du monde. On traîne dans le silence Comme on va à un mariage. Les époux se partagent Les doigts, Une colombe annonce Que les pigeons et les requins Sont en hôpital psychiatrique. Du coton sur toute ma route, Je traverse le pont qui s'est Travesti en pape. Les ampoules s'invitent Dans mon crâne. Je crois que la vie Craque quand on a 50 ans. Les églises taguent L'endroit où Jésus est né. Un ventilateur en hiver Est un homme mort En été. On escalade son propre dos Pour

Orage

Je me balade sur la plage, Une truite sous le bras En attendant l'orage. Les vagues crèvent mes yeux Et je ne vois que la lune Qui décroît peu à peu. Ma peau entoure un immeuble En construction. Les oiseaux tracent un volcan Dans le ciel, Des nuages en feux Détournent le regard Des habitants. Je fais pencher mon cœur A droite, Ma jambe à gauche, Et les morts sans bouche Embrassent l'herbe flottante Où dort le poète. Une écume de légumes Se fait avaler par la baleine A trois trous. La porte se referme, Mon corps clou Un portrait de Mao Au sol, Les ombres s'accrochent Aux trottoirs Et un extraterrestre S'invite au dîner De l’Élysée. Je ne souffle pas Sur mes oreilles Mais je dors Sous le soleil, Grattant mon nombril Pour voir s'il y a un bébé qui attend. La souplesse des pigeons Leur permet de poser la patte Sur le panier de basket. Une écrevisse Écrit et visse L'aigre vie

Trompe d'éléphant

Trompe d'éléphant électronique. Les associations anti-abeilles Attaquent le sang pour manquement Au règlement. Transe de Dieu Sous les tropiques. Le soleil trouve du travail Dans une librairie. Les livres s'envolent Et boursouflent le ciel. Un enfant avale de l'air, Les chiens cogitent Avant d'aboyer. Je laisse la mort où elle est, Dans un cimetière Ou sur un terrain de football. On associe les couleurs des vivants Pour faire un beau spectacle Aux chaises. Vendre le silence Pour être tranquille. Avoir les oreilles qui bourdonnent Comme les santiags d'un sherif. Je pèse mon cerveau, Il fait entre 1 et 800 kilos.