Pas de pitié
Il y a de la laine brute entre mes narines. Il y a un jour sans fin qui recommence chaque jour. Je vais voir dans l'au-delà s'il y a un homme Qui se prénomme Éric. J'ai des sous dans les poches Et des poches sous les yeux. J'écarte le nez des mammifères Avec un doigt lourd. Le temps tape un chien Pour qu'il avance. Des décibels de nuits Font la valse Sous les cimetières. Une colombe coud Un alligator souffrant. Je jette ma main Dans l'eau qui traîne. Pas de pitié pour Éric, Pas de pitié pour l'alligator. Le chien recule. La voiture articule. Le chat mord mes testicules... Pas de pitié pour les hommes.