Une épitaphe
Le nouvel an arrive tous les ans, C'est bien à ça qu'on le reconnaît. Je nage entre mes côtes Le matin de mes 28 ans Et je me réveille le cœur Dans la soute à bagage, Le sourire plein de lunes sèches. Les murs fument devant le miroir, Disent qu'ils sont beaux Comme des paysages Et trompent le vide En ingurgitant des restes Du dîner d'hier. Un homme claque Un papier Lui intimant l'ordre De perdre son odorat. Je ne mange pas l'intérieur De mon ventre Même s'il est bien fourni. Une épitaphe sur une barre chocolaté, Le monde s'en va, Cherchant le rat qui le tuera.