Mickael Berdugo Bakurael

 Un temps passé A regarder sa montre Pour que le temps Change. Des loups gris Sifflent Le soleil. Les livres Débarquent En Normandie. Un chasseur Change De calculatrice. Un verre de lait Proche de moi. Je regarde mon nombril En jetant mon corps En l'air.

Voir les avions Cachottier  Pleurer Face au mont blanc. Les ampoules Se régénèrent Avec de la poudre De vache. Un homme creux Se désolidarise D'une femme Pleine. Des ombres Aveugles jouent A vendre le monde. Redéfinir La clef qu'il nous reste Pour vivre sa vie. Sortir le drapeau De sa tanière Et manger des loups.

  Un soleil mou Va dans les égouts. Une tête dépasse De la tête. Se recroqueviller Comme un hamster Des mers. Regarder au-dessus De son épaule Et voir le bateau mouillé.

  Le destin A des poils Au bras. Retourner Dans sa vie De bébé Et jouer à La corde A sauter. Des chevaux Sautent Sur des tableaux, Des lunes Dessinent Le soleil Avec un feutre Noir. Retenir Son nombril Pour qu'il Ne s'envole pas.

  Le chien aboie la voiture blanche Passe. Des bananes sous Le nez. Je réécrit La nuit Les routes vides Qui m'entourent. La tête qui fait Des ronds Et les poissons Qui font glouglou.

 Avant de couvrir Mon nom avec un Chapeau, Je repose ma chaussette Sur le pied Gauche Car je suis gauche, J'éteins les feux Et allume l'air. Mon nez Frigorifié Attrape Une mouche Dans la narine Gauche Car oui je suis Gauche, Je ponctionne Ma peau, Je renais Avec une ombre Sous l'aisselle. Je suis gauche Et de gauche. Les bruits S'intensifient A mon approche. Ne volez Pas le poète Qui agglutine Les mots Pour en faire Des victoires. Je suis gauche Et droitier Au tennis. Repartir A la mer Avec les cieux Comme Compagnie. Je suis gauche Et amer Face au sot De la baleine Devant moi. Les tables Déversent Des litres De nuit, Il fait obscur Quand on est gauche.

  Le ciel mange le reste de la viande que j'ai laissée dans la cuisine je repars vers une autre contrée les lunes sont fatiguées on écrit pour subvenir à ses besoins cérébraux les horaires ingurgitent toute la Bible avant de mourir j'ai mon épaule gauche qui se colle à l'épaule droite on perd son buste on revient vers soi on se pose des questions bouddhistes on attrape la rame on se jette dans un bateau à nous la vie à nous les hommes il y a une boule de flipper dans ma tête je me rhabille avant de devenir rabbin mon détartrage ressemble à une épée jaune des chaussures adéquates pour un mort mal fait il me reste 800 ans à vivre je veux retourner aux prochains âges avant le Moyen-Âge après la Révolution redevenir une tortue blanche j'ai oublié complètement ce qu'elle a été c'est-à-dire un furet qui se balade sur la viande dans ma cuisine.

 Ma main dépasse Du monde. Je relis la Bible Avec un regard Critique Et acerbe. Je relis le journal Comme je relis La Bible.

 Un oiseau dans un œuf dur c'est toi l'omelette et on dit « let » au premier service j'ai servi pour la première fois de ma vie de bébé quand j'avais zéro an j'ai connu tous les gens que je connais maintenant c'est-à-dire ma famille c'est-à-dire mes amis c'est à dire les autres bébés qui étaient avec moi dans le couffin une ombre qui s'attache à mon oreille et mon oreille devient une ombre elle-même dans les arbres fruitiers le sol ne bouge pas et les humains commencent à faire la fête j'ai cru en Dieu jusqu'à mes treize ans ensuite je lui ai parlé il m'a dit que le monde été fait pour les hommes et que les hommes devaient respecter l'herbe et les animaux et moi j'ai dit qu'il fallait respecter le ciel et ses nuages là où il travaille car oui c'est un travail comme les autres a on a pas arrêté de rire avec lui on a touché la lune le soleil on a subdivisé en quatre la France et puis quand il arrive tout le monde détale il y

 Les cicatrices Ont des ailes Comme les chiens Volants. Dans mon corps, Il y a huit visages Qui parlent Qui parlent Du jour, De la nuit. J'ai un pantalon Qui dépasse Du pantalon. Recréer sa vie Avec un couteau Suisse. Vivre à côté de soi Pour vivre à côté Du monde.

 Un oiseau Rose se questionne sur la Durée de la vie. De l'eau dans Mes narines, Je nage face à la lune. Les ombres Se changent En soleil Ensommeillé. Cheval à bascule, Cheval de compétition. Ma maison Perd les os.

  De la gadoue entre les doigts de la gadoue entre les poches de la gadoue entre les pieds de la gadoue dans la mer de la gadoue un peu partout de la gadoue pour quelqu'un que je ne connais pas de la gadoue pour une personne de petite taille de la gadoue pour personne de la gadoue pour quelqu'un de la gadoue de la gadoue la gadoue la gadoue et je tombe à la renverse je prends ma fourchette et je la plante dans la viande de la gadoue et de la viande de la gadoue peut-être que les dinosaure se respectent car ils ont les mêmes canines de la gadoue un peu partout de la gadoue près de moi de la gadoue dans mon nombril de la gadoue dans mon corps de la gadoue de la gadoue de la gadoue il y a derrière moi une ombre qui me tapote l'épaule elle me dit que je ressemble à un cerveau qui va un peu trop vite je vibre avec moi-même je me donne des coups je me réveille je me dis que la vie vaut au moins le coup de se réveiller une fois il y a des lunes hémophiles qui font tomber des cratè

  Il y a des oiseaux gris qui commencent à penser que ce qui se passe dans le monde ne ressemble à rien j'ai au milieu de ma tête une casquette sur mon cerveau ce que je dis retiens mon corps pour qu'il ne parte pas dans la pensée nulle dans mon cœur qui rougeoie tous les matins il y a l'oiseau blanc qui tape sur mon cerveau je redeviens moi-même malgré que je continue à partir un peu dans tous les sens il y a derrière moi une piscine dans laquelle je me vautre pour devenir un homme un homme un homme un homme un homme et l'on se ragaillardit avec le monde avec le cosmos celui que l'on n'a pas connu enfant quand les dinosaures étaient présents avec leurs petites mains leurs petits bras

Le soleil tapote A la fenêtre Comme un bébé Fou. Les anges Prennent le dessert Avant le diable. On marche sur les collines A la recherche de la voiture Trouée. Des lumières Sous l’œil, J'aperçois Le petit-fils De Dieu Et la montre Du grand-père. Une route mesquine Nous conduit A une chambre En désordre. Le chien sort. Un os sort. Tout le monde Est content.

 Le monde A été créé En 7 jours. J'ai été créé En 9 mois. Donc je suis Un peu plus Mature Que le monde.

Le chat se trompe De souris. Des fantômes Téléphonent Aux morts. Un volant De voiture Dans ma tête. Je pars à gauche A droite Avec la bénédiction Du ciel inconnu. Revenir sur Terre Avec une protubérance Polaire.

Un clan de lune respire la chair Du soleil. On devient chanteur Dans l'enfance, Quand les oiseaux Frétillent Leurs nageoires. Un livre à propos De la nuit De Napoléon. Les voitures Se garent Toutes seules. Manquer de rien, Vouloir tout.

Une brouette De cheveux Au sol. Un homme alcoolique Se sépare de son chien. Les hommes Ont des horloges Au nombril. Une vertèbre compte Les autres vertèbres. Une âme dans le cerveau, Un pied dans la chaussure. Je dessine la tempête Avec du fusain.

 Un ongle Qui tombe De la tête. Un gens Se perd Sur la route. Les lunes Discutent Du beau temps. Mon monstre Intérieur Se charge De la navigation Du bateau. Redevenir Un homme, Avec des yeux-loups.

Laisser le soleil Sur un banc. S'asseoir. Avoir les fesses Brûlées. Je chante à mon oreille Les derniers Tubes de la vie. Le ciel Renaît. Faire une prise De karaté Au monde Et perdre. Encore.

  Le silence parcourt Le temps Comme un loup Sec. Des secondes Se jettent à l'eau Pour échapper A l'horloge. Une oreille Au pied, Le volcan Fait un vacarme Fou. Un ciel amovible, Des humains Mobiles. Une étoile Se remémore Son passé De dessin.

Des oignons rouges Font pleurer Les vieillards. Un couteau au doigt, Des mirabelles Dans les yeux, Le monde Est affectueux. Courir autour D'une lampe Qui ne s'allume Plus. Le ventre dévale Les escaliers, Les poumons Ouvrent les Fenêtres. Un train Cache un avion, Et vice-versa.

Des avions méridionaux Attrapent des chevaux En haute mer. Un bus circonflexe Débite des boissons Pour le ciel Assoiffé. Coller une lune A son nombril Et dégager la nuit De son noir profond. Les corps Se déshabillent Pour coucher Leurs mains Sous l'oreiller.

 Un chameau A la bosse tordue Tond le front D'un ouistiti Excentrique. Les tombes N'ont pas d'adresses, J'attrape le ciel Et le coupe En quatre. Financer son propre Corps Pour qu'il Change de régime. Les nuits passent Avec un couteau Sur mon steak.

  Des mirabelles Entre les dents, Un dinosaure Scie une branche Pour gober L'oiseau. On a trente lunes Dans le cerveau Et un soleil A l'orteil. Le train train Quotidien, L'avion avion mensuel. Changer ses nuits Et calfeutrer le jour.

Des corps Sur le dos. Un bateau Change de direction En voyant mon cœur. Des cigarettes Se fument Elles-mêmes. Un chiffre Proche du zéro Dans mon nombril Proche du un. Chausser une chaussure Vide. La mâchoire De la lune Avale Le monde.

 Un ange se morfond Face à l'hôtel de Dieu. Des faces de lune Sur mon pied, Je dépose une fleur Devant la prison Du ciel. Caresser son chat Et penser à l'avenir. Une horloge S'éteint Le jour des grandes Marées. Le corps engourdi Des bruits De la vie, Une voiture Pétarde un samedi Matin. Changer de rôle Et redevenir Un enfant bleu. Des limaces Stagnent Sur la dune.

  Des lions malades Montent sur Une échelle Pour voir la mer Avant de mourir. Des roues d'hommes Font des va et vient Sur l'autoroute. Une synagogue Tonne dans un Concert de klaxon. On redevient De la chair Quand on regagne Ses os. Un moine Lutte avec Un crocodile. Avoir la vertèbre Au ventre Et l’œil dans La nuit.

  Le bras de Dieu Avec lequel Je fais mes courses A l'épicerie Du coin Est coincé. Une lune Dans le coin De l’œil, Les anges Échangent L'âge De leurs aïeux. Planète De sous Et de chats nus, Le vide en moi Se remplit Avec des lettres rouges Et un alphabet Byzantin.

Un édredon Très long Sous ma tête De charbon. J'ai des yeux-cinéma Pour voir la vie En 35 mm. Le soleil frappe A la gauche De mon œil. J'ai des corps Solides Dans mon corps Vaudou. Les lunes Se raréfient Avec le retour De la mort, La mauvaise mort, Celle qui court Sous le sol. Le noyau Terrestre N'est que du chocolat Blanc.

Des stalactites Dorées Au-dessus De mon passé. J'attrape mon nom En lançant une Fleur sur ma maternelle. Des ombres descendent Du ciel Pour faire Danser les morts. Un bruit Et le monde termine Avec panache. Chanter avec la moitié De soi Et hurler Avec l'autre moitié. J'ai une main Qui court Sous la statue Du Général De Gaulle.

Renaître Dans son propre Ventre. Écrire la bible Autour de soi Et discuter De choses et d'autres Avec les morts. Des mots siliconés Traversent La route. Un château Se perd Dans un lieu-dit. Des tomates Que l'on avale Pour survivre Aux fruits et légumes. Les hommes s'éparpillent Pour oublier La peau Sous l'os.

Le poids Du monde Sur le dos de Dieu. Un corps se déplace De ligne en ligne, Une main sous Le matelas Qui attrape La poussière. Le nombril Qui empêche De vivre. Un bébé Signe Des chèques Pour sa garderie. Combler Le vide Avec de l'eau Plate.

C'est l'été, Les forêts Cachent des ombres. Il y a le sol Et sous le sol Y a le sous-sol Et ainsi de suite, La guêpe S'enterre toute Seule pour ne plus Entendre son bzzzz Qui lui tue L'oreille Gauche. C'est l'été, Les nuits Dépassent le ciel bleu Et ouvre un monde Nu, Le sexe à l'air. Chapeau Sur le bras gauche, Je fais parler Mon squelette Avant qu'il Ne s'en aille.

Un vaste monde Dans une longue veste. Des miroirs s'installent Dans la jungle. Une otite pour Le roi De Metz. Des cigognes Se bourrent Les ailes Et éventrent Le ciel. Une fenêtre Bleue face à soi, Des trottoirs En soi.

Un requin-marteau Tape dans le sol Pour retrouver Sa nageoire. Des pygmées Montent Au dos du soleil Et cavalent Dans l'espace. L'herbe qui pousse Est comme une planète Qui se trompe De population. Sortir de sa voiture Et dire « salaud ! » A une place de parking. Les cigarettes S'éteignent Le samedi. Shabbat, Kippa, Prière. Tout ça, tout ça.

La nuit intérieure Demande L'aide d'une luciole Pour bien dormir. Arracher son enfance Des mains du grand huit. L'alcool se jette Dans la gueule Du blessé. Un plafond En zig-zag Fait craindre L'effondrement. Jouer à ni oui ni non Avec son cœur bleu. Les téléphones Se rabibochent, Une ombre Termine Mon dîner.

Un oiseau En Champagne-Ardenne Court Sur les cheveux d 'une limace. Des mannequins Fabriquent Des ombres De requins. Le ciel se détériore, Se coupant en Petit carré D'enfants loups. Avoir le goût De sa naissance Et le nombril De sa vieillesse. Calmer la nuit Pour qu'elle Ne soit pas trop sombre.

Poser son cerveau Entre Deux tourtes Aux champignons. Avoir la naissance Dans la gorge, Avoir les dents D'avoine Et les pieds Litres de vodka. Dessiner un Dieu En plein sommeil Pour prouver Qu'il n'existe Pas. J'ai le bras long, La veste longue Et le nez significatif.

Les tibias De Dieu Ont grossis. Un squelette Court jusqu'à L’arbalète La plus proche. Des chiens Qui Traînent Dans ses poumons. On avale Les ombres A la petite cuillère. Une lumière douce Sur la jambe D'un condamné.

Le temps Passe en trottinette. Un nez bossu De boxeur Se jette Sur le ring. Une ruse De renard Transforme Le ciel En arbre Plat. Les vacances Sont bonnes Pour les ombres Bronzées. Le matin A décidé D'être le matin Comme l'homme A décidé d'être homme.

Calfeutré  Sous un ciel NOIR DE MONDE                                                     Le chapeau uaepach du Monsieur Tombe à la renverse dans le miel Jaune de monde                                       MOUSTIQUE EN PLASTIQUE QUI SORT DU MATERIEL DE CUISINE AFIN                d'arriver près de soi Coton sombre                                          et chocolat liégeois ARRIVER JUSQU'A Soi

Un jardin Tordu Avec cinq pierres. Les oiseaux Descendent Le Nil. Un mannequin loup Fait des photos Avec un tigre blanc. La tombola Donne l'ombre Comme vainqueur. Une pierre dans le jardin. Un ours dans le coquillage.

Des frigos se lancent Dans une partie de pétanque. Passer sa vie A regarder sa vie. Les ombres Sont en couple Quand le soleil Se trompe De Dieu. Dépasser son corps A la course, Pourtant, la pensée ne gagne jamais.

De la laine Sage sur le dos D'une brebis. La Bible ressemble à mon épopée Dans la ville De Paris. Je rejette la lune Pour avoir froid. Le froid, le sang Et le souffle Que l'on garde En soi. Ma tête regorge De mots Et de gestes inutiles. Cracher une poule Lorsque l'on Avale un œuf.

Le cœur entre Les doigts. Un monstre Dessine Une brebis Pour plaire A ses enfants. Une nuit Nuageuse Penche Vers le Sud. On ne sort pas Le samedi matin, On prie Le ciel De nous réveiller. Chanter facilement Avec le faciès D'un long serpent. Les lunes S'échangent Des tunes, Mon visage Est à l'envers Depuis le Début du XXé siècle.

Des tombes Qui tombent Comme des ombres Sur les humains A deux têtes. Un cœur dépense De l'argent Pour conquérir L'estomac. Se chasser de soi, Ouvrir la porte Au cerveau fou. Des angles sur les doigts, Un angle mort Sur le du corps. Dessiner un chat Sur le dos d'un chien. Les ampoules Illuminent Correctement Le visage de Dieu.

La lune abandonne Mon corps. Je rétrécis au lavage Comme le t-shirt De Dieu. Les ombres Communiquent Entre mes organes. Devenir fou d'amour Pour une femme Sur un cheval. Avoir internet Dans les veines Et la télévision Du cœur Diffuse Une naissance. S'offrir un bout De vide Pour être tranquille.

Les gens respirent Depuis la préhistoire. j'ai vu un dinosaure prendre le Thé derrière moi il m'a arraché l'oreille j'ai vu aussi un hippopotame sur ma tête il m'a arraché les cheveux les gens respirent pour la première fois depuis 2500 ans je crois que je serai là dans 3000 ans parce que j'ai la tête pleine pleine d'idées l'idée d'être envie cette idée du monde de toucher de palper la chaise de palper l'ordinateur de jeter mon dévolu sur un nuage et mourir enfin sur un plateau de desserts

Des couleurs Claudiquent Jusqu'à moi. Ma tête S'efface Face au Dieu Des voûtes Plantaires. Déguiser son âme Avec Un chapeau melon, Les anges Dépassent Un avion Et coulent Dans la mer Jaune.

L'histoire du monde Est plus longue Que mon bras Gauche. Je me dépêche D'aller au supermarché Avant que la mort M'attrape. Des lionceaux nus Grattent les nuages. Un sentiment De respirer Enfin ? Oui, peut-être. Et aussi De vivre Avec un poème sans fin Dans ma tête Rouge et sicilienne. Les tombes Me dépassent Sur la route. Je vois l'avion Décoller Son pied Du chewing-gum. Les ombres Effacent le ciel. Je me défends, Enfin.

Toutes les ombres Se retrouvent Dans le jardin Pour briser un Arbre. Les années passent Avec la vitesse D'une tortue Supersonique. Mon cœur Bat pour moi-même. Avoir le ventre Dans le guidon, Les paroles Se déplacent Comme des lunes Momifiées. Une peau Pour toute la population. Nous sommes Des monstres A deux têtes Et quatre jambes.

Les hommes avalent Des plateaux repas. Un mannequin Jaune cache une Synagogue. Les jeunes morts ATTENDENT Face au vide. Rouler sur la route Avec une roue Blanche.

Le vent Enterre Les soleils Nuageux. Un avion Se pose Sur la plage, Les gens Terminent Un sandwich Au thon. Des cicatrices Au sol, Les ombres Frappent Les fantômes, Un mort Est un mort, Un mort Est un mort.

Les oiseaux Souffleurs de verre Traversent La montagne En profondeur. Mon cœur lâche Des gros mots A un ange Aux gros yeux. Le siècle menace Avec son étui A lunettes. Être absent à soi Comme un poisson A la mer. La mortalité Est assez élevée Dans les cimetières. Je danse dans mon Nombril Pendant que Mes cheveux Se font la guerre.

Des bouches Touchent Les ombres De monsieur Le président De la lune Et du soleil Qui tangue. Investir Toutes ses économies Dans le corps. Revivre le Moyen-Age Avec un couteau Et une tomate. Le miel avale Les moustiques. Mon ventre Se substitue Au monde Rouge Que l'on a A la gorge.

Un document Prouve l'existence Des ascenseurs. Un ours Se délite en trois poils distincts. Mon ombre peint Un roseau et Les fleurs se Laissent acheter Par une brebis.

Des oiseaux Au regard trouble Traversent le ciel De long en large Avant de trouver Un nid sur la lune. Des gens nus Se jettent Sur un bout de pain. Des cicatrices Plus grandes Qu'un paquebot S'échouent en mer. Le fantôme Silencieux Coupe des fenêtres Pour se réapproprier Le monde.

Un camion D'éléphants S'arrête Sur l'autoroute. Une autruche Trouve son ombre Dans un bébé-miroir. Troubler la vie Avec un sac en plastique. Des trous Dans la pomme Qui tombe. Les anges Ont caché Le monde Pendant deux millénaires. On aboie à la lune Le lundi rouge.

Des regards s'échangent Sous un abribus Ou un palmier. Les tombes Discutent Et parlent De leurs locataires. Avoir un bonbon Réglisse A la bouche. Les ombres Qui défilent Devant un Parterre De stars. Clouer son vide Sur un séquoia. La route fulmine Face aux voitures A cinq roues.

Course Contre                              LAMONTRE                   LAMONTRE  LA MONTRE Le monstre seconde avale le monstre heure et le monstre jour  LAMONTRE          QUE L'on Montre à                                        son squelette Sque let/ premier service                          ERTNOMAL

Une ombre Surréaliste Cache Le Brésil. Des catcheurs Hindous Se rencontrent Dans un café. L'écriture Pousse en moi Comme une Oie blanche. Des chaussures S'évadent Des pieds. Le centre du ventre Est le centre Du monde Pour les enfants Trop petits Pour soulever Des haltères.

Un jardin gris Dans lequel Les stalactites Se vautrent. Une vie en enfer Après une naissance Au paradis. Les ombres Passent Du coq à l'âne. Un ventre Mal embouché Parcourt Le vide calculé. De la vodka Sous le nez. On redevient Poussière, Farine de blé.

Un clou Fait ce qu'il veuT. Un cerveau Fait dans la dentelle. On attrape la maladie Comme on attrape uN Lézard par la queue. Cimenter  Son soi et son moi En une fraction De seconde secondaire. Les ombres  Baillent aux fenêtres. Un peintre Redessine Sa tanière Tous les jours. Masquer les ampoules Et les réverbères. La vie reprend, Avec un mal de dos Assez fort.

Un jeune timbre Fait l'entrée De la poste. Des lunes Déguisées En soleil Écrase Nos têtes Rondes. Changer son vide En grand jardin. Des voitures Emmêlées Laissent La route Saoul.

Un lion DESCEND                              D'un arbre blanc, tout blanc, tout blanc, tout blanc              LE LION SE TOUCHE LA Crinière                                                       Vendre son propre poil LE SEUL POIL QUE J'AI                        D                E                 P              E              N             S                E          R D E LA MONNAIE DE SINGE

Des saucisses lunaires                                                               S E                jettent dans ma bouche                                              G                                    R E   C                                                SAUCISSE PETITE SAUCISSE COCKTAIL                                                                                               avoir le monstre en soi et jouer AVEC LUI à qui veut gagner des ailerons                                               GRINCHEUX               épineuse question

Candidature pour vivre un an de plus                                                       Dépersonnalisé COMME UNE TORTUE NOIRE                                                     candidature pour la vie  qui cale un ballon entre nous et la mort                                                         DEPERSONNALISééééééééé                    Comme une ombre qui n'a rien oublié RIENOUBLIerRienoublierRienoublier                                                            C  H  A S S E R                          son chat Ch asser                  la chasse

Une dent Se cache Derrière une dent. Être père Ubu Dans son lit, Jouer à la marelle Avec des monstres. Le soleil Devient un détritus Blanc. Des ombres Ont les mains Derrière le dos. Jouer au loto En jurant. Un siècle nous sépare De Dieu. Vive notre corps ! Vive notre corps !

Des aubes chinoises Se prélassent Sous l'arbre anglais. Avoir le cœur En dune et les pieds En peau. Rester invertébré pour se mouvoir Dans le monde. Des nuits Jouant à cache-cache Avec la pluie. Des vitres religieuses Cachent le sexe Des anges. Un bruit dans la vie Et l'on écroule Le château. Monter sur un dromadaire Pour voir le chameau.

Des télévisions sur La lune. Un écran entre les poissons. Mon cœur descend Vers le point culminant De l'aube. Changer son vide En magasin de jouet. Les ombres s'abstiennent De crier Quand le chien Est là. Avoir de l'herbe Sur son corps, Des joueurs De rugby dans la tête. La nuit tombe Comme un homme Soûl. Mon soleil Se dépêche, Ma mine Se défait.

Cachot  Dans la blessure                                      DE LA FLEUR QUI FLAIRE LE FEU Blé              dans la nuit                                                                         B&atitude  face à soi Son miroirmiroir miroir miroir                                        OU est passé mon nez ?                                              NEZ                                                  EN BULLE Agrafé                                    son oncle sur son ongle Girafe tellement haute qu'elle en perd le cou dans le nuage d'en bas

Les mathématiques...........                             1+1 + LUNE = 12 sommeils                                                               La viande est sortie de la boucherie J E R E P E TE LA LAVANDE EST SORTIE DU JARDIN                                                                                                    Jardiner la viande comme on jardine Son jardin secret

Des ciels en plastique Traversent le ciel Avec un tambour. De la pluie-pieu Coupe les ailes Aux anges. Un âne Courtise Une fleur. Des mondes Qui s'attardent Sur une canette En chocolat. Mon squelette Blanchit au soleil. Une vague Dans la tête. Je tombe de mon arbre Et voit la vie Avec les lunettes D'un chausseur.

UUUUne chenille  AVANCE VERS LE CIEL CIEL CIEL CIEL CIEL                                              bleu LE COEUR EN ALERTE                                         Tomber sur soi dans un magasin de fruits et vêtements Ciel!Ciel !                                                Où es-tu ?                                    PORTER UNE LUNE SUR SON DOS   téléphoner à la vie pour qu'elle                                                                            sorte de chez elle

L'oie-zoo Décolllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllle                                Un              avion                             téléphonique  Qui cache                                              son âme  LORSQUE LE BRUIT S'EN VA........AU LOIN.......PAS LLOIN.......                               MORT PAS PROCHE Lune asphyxiante sur dos de crocodile                                                                                                 Massons les mlèvres lES lèvres rouges                                               C A C H E R                                                  SON                ARBRE intérieur

 O ventre roublard !!!                                      O               L'estomac cactus !!! O L'ombre ombragée qui fait nombre avec les ongles  O              la veste trop sèche !!!                        O  O               O                                                 O Le ciel découragé                               O                      O                                                LES ENFANTS SANS LUNE Cadeau de la mort aux villes mortes  OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOSECHERSESCHEVEUXAVECDUSHAMPOING

Des avions Retardataires Classent Des dossiers Dans des bureaux Insalubres. Un salut vers la famille Du vieux monsieur Qui est toujours là. La nuit fond Sur l'écran De cinéma, Mes mains gigotent comme un gigot D'agneau. Des mouchoirs Sous le nez Pour mieux vivre. Descendre De son pied, Devenir Le roi de son corps. Le ciboulot Fait des miracles.

Un cou dans le cou, On marche jusqu'aux villes Les moins proches. Une voiture Dépasse le vent, Le vent s'exclame : « je suis le coton Et la soie ». Le vide dépense Son argent Au casino. Une langue Laissée au sol, Des ciseaux S'emmêlent Et tirent Sur une girafe. Le monde Se délite Et les ombres Mettent Des capuches.

Des ombres sismiques Se rencontrent Sur un terrain de foot. J'ai demandé au serveur Une limonade, Il m'a dit qu'il l'a jeté A la mer. J'ai changé de visage Et attrapé Sa chemise. Je suis parti De moi Il y a quelques années. J'étais une tortue blanche Et maintenant je suis Un lamantin rouge. Les lumières Se déposent Sur un enfant Acheteur de lait. Mon cœur dévale Le monde Avec le papier Stipulant Que la Terre existe.