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Affichage des articles du mai, 2019

Goût

Un goût d'espace Dans ma bouche, Je traverse le corps Malade en mangeant Des bonbons. Un siècle dans ma tête, Des routes Sous les veines, Un chant des pieds. Les ombres déterminent La taille des humains. On couche sur soi-même Pour écrire de la poésie Méditative. Un serpent à deux têtes Me demande Les clefs Du vide. Je l'ai dans la poche Gauche de mon troisième Jeans Que je porte Le 5 mai 1989. Penser à l'avant De sa naissance Permet de porter Son cerveau Comme un trophée. Des ongles Sur la tête, Mes murs Se cachent derrière Les fenêtres. Un miroir que l'on Découpe en quatre, Un monde roule Jusqu'au petit matin.

Pastèk

Pastèk transgénique. COUPOPO Délocieux Coulou loup Dretarytar Bachikototot les hérissons ayerive Alagare bégonia Tanratule Loussive T shirt cnabl Freatique GF gf Gferité PTOTO azer'@ Hgistere

Voraces

Un carré dans un triangle, Mon corps dans le monde. Descendre d'un bus Et monter dans une charrette. Le poids des oiseaux Permet une meilleure Digestion de Dieu. Un triangle dans un losange, Mes pieds sur la Terre. J'ai recraché tous mes mots Ainsi que des verbes Comme « rouspéter » « Décéder », « vivre ». On éteint le feu Avec du feu liquide, J'avale la pluie Comme des médicaments Sans sens. Une planète cachottière Fait le tour du cosmos Pour faire tomber Les humains. Un zoo de fleurs Voraces. Les secondes Se jettent à l'eau. On ne compte Plus qu'en heure.

Toit

Une famille Immortelle traverse La route. Un ange à deux têtes S'étonne Du tempérament Du cheval. Un ventre qui se balade Au-dessus de la Terre. Des aiguilles au cou Et un chapeau Sur les cheveux, Le monde Dessine un homme Sur le toit d'une voiture. Des muscles Pour oiseaux Inconnus. Le passé ressemble A un avenir Plus nostalgique.

Zorro

Des bateaux qui se guettent Avant de jeter le poisson à l'eau. Un creusement dans mon cerveau Me permet d'écrire Aussi vite que Zorro. Une tempête à l’œil, Des oies dans le ventre, Je cherche un lance-flamme Pour brûler un nuage pas beau. Les lumières s'éteignent Comme les hommes. Une voiture avale Une anguille. Je coupe l'arbre bleu Qui pousse sur mon nez. Des équipes de foot Se disputent Un ballon ovale. Découpage de papier La nuit, Je reconstitue ma famille Avec de l'argile. Je pense aussi peu Qu'un cachalot Face à une vague. Le futur a de jolies dents, Un funambule Sous la casquette. Le passé a une oreille Brisé, Il n'entend plus rien. Heureusement

Métro

Des mers coulent Dans le métro. Une envie de vivre En regardant Un bar rempli D'ours polaire. Les cicatrices Que l'on compte Ne sont que Des bruits Du corps Qui veut s'échapper. Une valse Entre une centaine De personnes Et un ordinateur Nain. Le temps est clément Comme une clémentine Tempère Sa couleur. Un verbe Qui fait du deltaplane Avant d’atterrir Dans ma bouche. Mes lèvres Soulèvent Le cosmos Et la fin du monde. Croisons les cheveux Et les doigts Pour que le ciel Ne fasse pas Tomber sa chemise.

Table

Des clefs sur Pluton. Une toupie Toupine Sur une table Blanche. Les morts ne demandent Jamais d'être remboursé Par la vie. Une colombe Tombe sur le cou. Les ombres avalent Les arbres Pour les faire avancer. Un couteau coupe Une fourchette, Les villes ressemblent De plus en plus A des dauphins Échoués. Le comble De sentir le sang En soi alors Qu'il nous fait peur. Couler en soi Pour retrouver La vitalité D'un catcheur malade. Chapeau sur le doigt, Art dans la paume. On néglige les pommes Et les bananes. On préfère le vide De notre vi(e)déo.

Fleuves

Un bateau-marteau Derrière les barreaux. Chanter sa vie La dernière année Avant l'éviction de Dieu Du ciel. Des dons du sang Pour un continent, Les poissons miment La guerre des hommes. Autoroute craintive Qui ne supporte plus Les ambulances. Un arbre se cache Derrière un arbre. Des fleurs-fleuves Traversent le corps D'un humain A tête de savon. Mort pointue Au bout du nez. Les équilibres Tombent sur le côté. Veste de chasseur Et pantalon en velours. Mal au nombril Depuis 30 ans.

CLOU

Un clou cloué Dans un clou, Les bras en X, Je descends du ciment Rouge, Du babouin blanc Et de la vie noire. Un café prend un café Dans un café, Les oies se battent Avec les oiseaux Pour un bout de pain. Se chasser de soi Pour retrouver Une respiration. Couture sur les lèvres Et dorloter Son être vivant. Un nombril S'enfonce dans la Terre, Jusqu'au bout du soleil.

Champagne

Défilé militaire dans le ventre. Les nuages nagent Dans le ciel Creusé par l'homme. Un verre de champagne Pour mes trois Cerveaux. Une fleur Cache un piranhas. Des questions posées A Dieu qui ne trouve Pas encore de réponse. Masquer sa bouche Pour parler en cachette Des autres humains. Un mariage malaisant Entre Soleil et Terre. Le clou dans le mur, Le spectacle des ombres Qui se morfondent Dans le bras des hommes. Des cadavres à valise Se promènent A Paris.

Briser

Briser la lune Comme une tirelire. Une coupe d'eau Au cœur Et il repart Vers la droite. Un encéphalogramme M'ordonne de souper Avec la langue. Des couteaux dans les cheveux, Une ombre a un petit creux. Les immeubles divisent le gâteau en quatre étages. Mastiquer sa vie Pour qu'elle soit plus douce. Décider de dévêtir le monstre Et coiffer les trottoirs. Du ciment dans le silence, Je cours jusqu'à un corps Imparfait. Les cigognes copinent Avec les câbles électriques. Une tombe pour chaque homme, Un pied pour chaque chaussure.

Printemps

Chanter entre ses dents En attendant le printemps. Un millilitre d'eau Dans l’œil, Je vois les crevettes En flamme Et les doux Bisons. On étend Son ventre Pour qu'il cache Le nombril. Une Terre pour Comptable Suspicieux, Les zéros Se confondent Avec le ciel. On compte Jusqu'à 260 Avant de finir Notre vie. Des scies dansent Autour de l'arbre. Une herbe folle Tape à la porte. Laisser son corps Dans le bateau de pêche En attendant les dauphins Inconnus.

Papier

Malmener son ombre Pour qu'elle devienne Du papier mâché. Un jour de soleil Est égal à une nuit De pluie. Les étangs traversent La capitale, On descend de la Tour Eiffel Quand les morts ne sont plus là. Le charme des ampoules, Des édredons Et des médecins de plume. Le stylo transperce La vitre Et l'on voit Les soldats changés D'arbre pour se cacher. Enclos à idées, Des cerveaux ridés Pensent le futur D'un monde à chapeau. Presqu'île ou presque personne N'a posé son avion. Courons sous l'herbe Et déracinons les tombes.

Agneaux

Le ventre vide Demandant de l'eau Au cerveau. Des pesticides dans l'air Et des agneaux au cœur. Je déplace des vagues Plus facilement que Des montagnes. Les idées s'échappent Comme un prisonnier Le dernier jour De sa captivité. Quand le miel Colle les abeilles A l'arbre rouge, Des incidents Entre nuages Font pleuvoir Des oiseaux Bleus. Marcher en gagnant De l'argent. Dieu a recréé Le monde A l'image d'un Autre gars.