Le singe se niche dans le bateau,
L'horaire roule sur la journée comme un trader dépêché sur place,
Les tours allument leurs étages les unes, les autres,
Et un cœur bat dans un métro.

Il bat, encore un petit peu,
Puis une rame draine ses couleurs
Dans une station vide.
Personne ne descend,
Une publicité vend un matelas tout confort,
99 euros, puis les portes se referment,
Une jeune fille sur laquelle est postillonnée une robe blanche
Tiens la barre,
Ses yeux éventent un vieux monsieur,
Le dos en poil brossé et la moustache qui ricoche sur le menton.

Le soleil s'installe gaiement entre deux nuages,
La tour Eiffel chasse les touristes au sol.
Le regard fier, un cœur bat peu,
Mais bat une ombre.
 Celle d'un Nil ou tangue un métro.

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