Parcelle du monde

Avertir le coeur que
Son chant ne va pas

Vers l’habitacle de la voiture

Sans frein qui roule
Vers les États-Unis.
Ma pensée exagère toujours un peu
Lorsque je téléporte une main 
Sur ton épaule.

Par mon visage;
Je peux modifier la plasticité

D’une parcelle du monde.

Les bouches creusent petit à petit
La terre;
Et je laboure, je laboure
Pendant que ma voix
S’entête à crier des blagues
Au petit être qui m’habite.
Inverser le bruit de la fécondation
Pour en faire un vase translucide
Dans lequel le foetus
S’octroie une lumière parmi les lumières.

Chasse mon ombre! Chasse mon ombre! 


Avertis les arbres que leurs feuilles
Ne sont que des dos;
Que leurs branches ne sont que des bras

Et qu’une mer emportera la forêt 

Sous un soleil de Provence.

Je ne réfléchis pas aux conséquences 
De mes pensées qui ne sont que des 
Actes de naissance.

Mon bruit est un bruit qui fait le tour
De ton corps;
Je ne suis pas celui qui va et vient dans 
Ton oreille.

Je me berce parfois avec l’odeur d’un chien

Qui ne me plaît pas.
C’est de cette façon que je dors;

Sous le ciel bleu en vacances.

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