Les voitures naissent près des garages

Amoncellement de détritus sur la voie publique.
Les anges naissent près des églises,
Les voitures naissent près des garages
Et les bébés naissent près des ventres.
Je ne regarde pas mon silence
Comme une petite poupée
Qui ne dit rien.
Je le vois grand,
Avec de grandes ailes,
Le silence ailé qui s'envole
Dans le cosmos encore gelé
De la veille.
Mon corps a une passion
Pour les meubles,
Il frappe des chaises,
Des tables,
Des dessous de table,
Des vitrines,
Des mannequins en plastique
Et des pulls.
Un poncho en forme de cervelle
Se tourne sur la gauche,
Une souris presque morte
Avale un camembert presque fondu.
Le jardin est tapissé de gouttes de pluie
Très fines, très tendres
Qui me rappellent mon enfance
Passé en banlieue parisienne,
Là où mon ventre se faisait gros,
Et mes pieds moquaient le sol.



Je pose ma tête quelque part.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Orteils

Perchoir

Jésus sanguin