Il y a des yeux

Il y a des yeux qui me concernent
Et d'autres qui ne me concernent pas.
J'ai vu des colombes agripper sans soucis
La fleur et le fusible de mon électricité.
Je me menace souvent avec un couteau
Mais je me dis « non, non, il ne faut pas
Se faire des ennemis intérieurs »,
Alors je pose ma main dans ta main
Et je m'endors le cou au ventre comme un cygne.
Des œufs fissurés pensent que je suis leur père,
Je ne fabrique pas mon ombre avec de l'huile d'être.
Mon cœur dispose de plusieurs mots pour dire «je m'aime ».
Un courrier vient d'arriver ;
Il me raconte les turpitudes de mes aïeux.
Alors je pleure.
Je pose une larme sur mon genou.
Je ferme les volets.
J'éteins la lumière.

Et je pleure.

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