Les yeux batards, usés d'aller de rues en rues,
Je prends mon corps et l'étale sur la chaussée,
Ce vent rouge grinçant sur mes tibias,
La vie ne m'appartient que quelques nuits,
Et je prie hélas près d'une rivière d'eau chaude,
Ou les poissons vivotent dans du whisky.
Mon existence est passagère,
Pensée acquise en regardant un mur
Se laisser briser,
Je me perds et bouscule mon cerveau
Sur une étoile perchée a un sapin d'argent.
Mon cortex est éloigné, pris entre deux bougies,
La flamme finie dans un pré
Brulant trente vaches et une peau juive
Halé, senti par quatre cents dieux
Le drap de fer se sert contre mon visage,
Et je ne peux qu'écouter mon écho.
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