Le temps furieux
Le temps furieux, pris dans sa tombe nue,
Ecarte ses secondes, ses bruits d'horloges,
Enfonçant l'aiguille à mille platres,
Dans la gorge boisée du monde aux sept milliards de pattes.
La vie se divertit d'elle-même,
De ses écarts et de ses souffles longs et délicats,
Le coton rouge sang
Appuyé sur la plaie,
Fait couler dans ces nuits
Le chant d'une poussiére
Qui ne sait de qui elle provient.
Je chante la nuit comme une merveille
Une citadelle ou se brise un oeuf noir,
Et repend sa coque
En cents étoiles pourvues de lumières
Et des rideaux à langue blanche
Qui ne cesse de croître
Pour atteindre le cimetiére,
L'infini dortoir.
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