La nuit féconde
La nuit féconde, puis s'instruit
De l'immense caillou bleu aux millions de fissures
Qui se jongle lui-même.
Les étoiles boueuses, crasse de l'oubli
Font virevolter leurs lumières
Comme des peines aimées.
Le temps s'acharne à ralentir
Son bonnet lui écrase le nez,
Sa respiration se fait alors en année
Et chaque os de chaque homme
Plis doucement
Nous devenons des fesse-à-terre
Les mâchoires, des puits de dents noires,
Ou se cache nos lèvres
Ces langues coupées à la parole.
Le vent s'inquiète,
Voyant son frère allongé,
Lui jette des cumulo nimbus,
Ces fesses blanches qui lèveraient un bataillon.
Puis la nuit s'éveille,
Ce n'était qu'un affreux cauchemar.
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